Catégorie : Actualités

  • Vidéos, photos et CR de nos rencontre annuelle et Assemblée générale !

    Vidéos, photos et CR de nos rencontre annuelle et Assemblée générale !

    C’est un beau week-end qui se termine pour Notre affaire à tous, avec la participation à la Marche pour le climat, mais aussi de très beaux échanges autour de la justice climatique, environnementale et sociale et la tenue de notre Assemblée générale annuelle.

    Ces échanges nous ont notamment permis de poser les grandes lignes de notre agenda pour faire vivre la justice climatique et environnementale en France en cette fin d’année 2018, et en amont d’une COP24 qui s’annonce décevante : là où nous attendons des Etats qu’ils réhaussent leurs ambitions climatiques suite à l’Accord de Paris, chacun campe sur ses positions, et la France annonce sans vergogne les retards pris sur l’ensemble des engagements énergie-climat des dernières années.

    Mais garantir l’action des gouvernements ne suffit pas, si celle-ci ne s’appuie pas sur la régulation des activités privées et la fin des activités destructrices de notre environnement et de nos ressources ! Nous poursuivrons donc également nos activités visant à faire reconnaître les crimes d’écocide et la responsabilité objective des multinationales polluantes.

     

    Les inégalités climatiques dans le viseur

    Avec et auprès de Maurice Feschet et sa famille, nous soulignons que le réchauffement

    climatique a déjà des impacts sur nos vies quotidiennes, sur notre territoire. Maurice fut dont l’un des invité.e.s d’honneur de cette rencontre.

    Nous avons également réuni, lors d’une table-ronde dédiée, les expert.e.s Catherine Larrère, philosophe émérite, Guillaume Faburel, géographe, Marie Drique, doctorante en sciences politiques, et Guillaume Durin, activiste, pour réfléchir à comment construire avec les premières victimes de la dégradation environnementale : les plus précaires, notre action pour préserver la planète. Parce que oui, la dégradation ne nous impacte pas tou.te.s de la même manière !

    La table-ronde est visionnable ici : https://www.facebook.com/NotreAffaireATous/videos/522227778228893/

    Retrouvez le podcast de la table-ronde :

    A la suite de cette table-ronde, nous nous sommes rendu.e.s à la Marche pour le climat, que vous pouvez retrouver dans de nombreuses vidéos ! –>

    Assemblée générale et organisation de l’association : le compte-rendu provisoire

    L’Assemblée générale, outre ses aspects juridiques et budgétaires, nous a permis de revenir sur les projets que nous menons et l’organisation de l’association et des groupes de travail en fonction des différents projets.

    Vous retrouverez ici le PV provisoire du 9 septembre 2018 (devant encore être validé) de cette Assemblée générale.

    Les documents de l’Assemblée générale :
    Documents adoptés à l’unanimité et sans modification :
    Documents complémentaires pour information :

    Bonne lecture, et rejoignez-nous !

  • Notre Affaire à Tous soutient la marche pour le climat organisée le samedi 8 septembre partout en France !

    Notre Affaire à Tous soutient la marche pour le climat organisée le samedi 8 septembre partout en France !

    “Avons-nous commencé à réduire nos émissions de gaz à effet de serre ? La réponse est NON” : voilà les mots avec lesquels Nicolas Hulot a démissionné de son poste de Ministre de la transition écologique et solidaire.

    Dans la foulée, de nombreuses initiatives citoyennes ont émergé, visant à exprimer une préoccupation majeure pour la défense de la planète et le respect des limites planétaires. Plusieurs marches sont ainsi organisées partout en France le samedi 8 septembre prochain.

    Notre affaire à tous, qui organise ce même jour sa rencontre annuelle à Paris autour de la justice climatique et de l’égalité environnementale, participera à la Marche pour le climat organisée de 14h30 à 16h30 au départ du Parvis de l’Hôtel de Ville, et appelle à participer à l’ensemble des marches qui seront organisées à travers la France à cette occasion. D’autres organisations la soutienne également déjà : 350 France, Attac France, l’association SOL, le CRID, BLOOM, ZEA océans, One Voice, Partager c’est sympa, One Voice, Planète altruiste, le WARN…

    Ces marches se tiennent dans le contexte d’une mobilisation mondiale pour le climat : Rise for climate, qui décompte pas moins de 600 événements organisés à travers le monde.

    Au-delà de l’enjeu climatique, c’est également pour la biodiversité, contre l’artificialisation des sols, pour la santé face aux pollutions, contre les écocides et pour la préservation des communs… qu’il convient aujourd’hui, pour Notre affaire à tous, de mobiliser.

    Les marches pour le Climat en France :

    Paris : sur le site de Rise for climate ; sur facebook

    Les autres marches pour le Climat en France :
    Avignon : https://www.facebook.com/events/534882843601613/
    Bordeaux : https://www.facebook.com/events/281734615764384/
    Chamonix : https://www.facebook.com/events/1902536963388996
    Clermont : https://www.facebook.com/events/624481937946033/
    Grenoble : https://www.facebook.com/events/2194936327498260/
    Lille : https://www.facebook.com/events/1703566959769913/
    Lyon : https://www.facebook.com/events/245639469488496/
    Marseille : https://www.facebook.com/events/1904789239587932/
    Metz : https://www.facebook.com/events/333878883852346/
    Montpellier : https://www.facebook.com/events/2142385592669501/
    Nantes : https://www.facebook.com/events/845895368867592/
    Paris : https://www.facebook.com/events/1911533922247320/
    Rennes :
    https://www.facebook.com/events/313910046037437/
    Rouen
    https://www.facebook.com/events/1101422703371673/
    Strasbourg : https://www.facebook.com/events/2006922556229716/
    Toulouse :
    https://www.facebook.com/events/966124940238479/

    Dans les pays francophones :
    Bruxelles : https://www.facebook.com/events/2022045681379575/
    Genève : https://www.facebook.com/marcheclimatGE/ (le 13 octobre)
    Montreal : https://www.facebook.com/events/2081227705462521/

     

    Ils soutiennent aussi cette mobilisation : 350 France, Attac France (Officiel), Notre affaire à tous, CRID, BLOOM, SOL, WARN, Planète Altruiste, Partager C’est Sympa, One Voice, Oxfam France, La Nef – Finance éthique, Greenpeace France, France Nature Environnement, Fondation France Libertés, ActionAid France – Peuples Solidaires, L214 Ethique et Animaux, Ritimo, ATD Quart Monde France, CARE France, Collectif Cptgonesse, Les Amis de la Terre France, Reforest’Action, Fondation pour la Nature et l’Homme, AlterTour, AYYA, Réseau-Cétacés, CCFD-Terre Solidaire, Pacte Finance Climat, ASPAS – Association pour la protection des animaux sauvages, Tour Alternatiba, ANV Action non-violente COP21, Fédération Artisans du Monde, Ingénieurs sans frontières (ISF), le FFJ, NatureRights, Coordination Eau Ile-de-France…

     

    Le Manifeste de la mobilisation

    « Est-ce que j’ai une société structurée qui descend dans la rue pour défendre la biodiversité […], est-ce que j’ai une union nationale sur un enjeu qui concerne l’avenir de l’humanité et de nos propres enfants ? » Nicolas Hulot, France Inter, mardi 28 août 2018.

    L’appel est lancé ! Face aux lobbies et à un modèle économique détruisant la nature, réunissons-nous pour montrer que la réponse peut être OUI !

    Nous nous rassemblerons pour dénoncer le manque d’ambition et de concrétisation politiques en matière de lutte contre le dérèglement climatique et de protection de l’environnement, indispensables à l’égalité et la solidarité entre les populations.

    Alors que le défi environnemental et climatique est le plus grand défi auquel nous sommes confrontés, les mesures annoncées mais surtout prises par le gouvernement actuel ne sont pas à la hauteur. Il est aujourd’hui criminel d’au mieux se limiter à des effets d’annonce, au pire poursuivre des politiques qui aggravent la crise écologique.

    Alors que la diminution des gaz à effet de serre doit être drastique afin de garantir à tou.te.s le droit à un environnement sain, les multinationales de l’industrie fossile continuent à extraire toujours plus et toujours plus profond des combustibles fossiles et les émissions continuent de progresser. Alors que la santé des citoyen.ne.s est en danger, l’interdiction des pesticides tel que le glyphosate a été rejetée par les député.e.s de l’Assemblée Nationale et rien n’est fait pour s’attaquer à la pollution. La biodiversité disparaît, l’artificialisation des sols et la déforestation se poursuivent et s’aggravent. Les limites planétaires sont chaque année plus tôt dépassées.

    Le néolibéralisme doit être dépassé et l’obsession de la croissance à tout prix abandonnée au profit du climat, de la biodiversité, et de la justice sociale pour toutes et tous.

    En mobilisant toutes les forces vers ce nouveau modèle, nous créerons les conditions pour vivre ensemble en bonne santé, des millions d’emplois aux revenus décents, garantirons l’égalité sur notre territoire et avec les communautés qui sont déjà en première ligne, dramatiquement affectées par la destruction climatique et environnementale.

    Le 8 septembre, des milliers de personnes aux quatre coins de la planète se mobiliseront sous la bannière #RiseForClimate pour un avenir possible et juste. Agissons en solidarité pour la justice climatique.

    Nous y sommes prêt.e.s. Et vous ?

     

     

    • Consensus de mobilisation

     

    1. Cette journée est portée par des citoyen.ne.s, réseaux, mouvements, associations ou syndicats qui partagent le contenu du manifeste d’appel ;
    2. Nous voulons un mouvement créatif et populaire dans lequel toutes celles et ceux qui le souhaitent peuvent s’impliquer ;
    3. Toutes celles et ceux qui le souhaitent peuvent participer aux événements en portant sur elles/eux leurs messages et/ou couleurs de leurs organisations (badges, autocollants, tee-shirt) ;
    4. Toutes celles ceux qui le souhaitent peuvent venir avec des pancartes ou banderoles sans afficher l’appartenance à une organisation ;
    5. Les réseaux, mouvements, associations ou syndicats qui souhaitent défiler derrière leurs bannières sont invités à le faire à la fin des marches ;
    6. Des prises de paroles au nom de communautés impactées par le changement climatique et/ou au nom des organisateurs.trices peuvent avoir lieu au cours des événements ;
    7. Les organisations politiques qui le souhaitent peuvent relayer la mobilisation et soutenir les événements, mais sans les organiser ;
    8. Par contre, nous nous opposons à toute tentative de récupération de cette mobilisation à des fins individualistes, commerciales, nationalistes, réactionnaires ou violentes.

    Organisation de la journée :

    • A partir de 14H : rendez-vous sur le parvis de l’hôtel de ville et fabrication des pancartes
    • 14h30 : prises de paroles
      • Clémence et Maxime au nom des organisateurs/trices
      • 3 ou 4 prises de parole communauté impactées
    • 15h : une chorégraphie géante
    • 15h30 : départ de la marche – par l’avenue Victoria, boulevard de Sébastopol, avenue Saint-Martin
    • 16h30 : arrivée de la marche – Place de la République

    Ordre de la marche

    1. Espace citoyen avec toutes les personnes qui souhaitent défiler sans drapeaux et/ou bannières d’organisations ;
    2. Organisations qui souhaitent défiler derrière leurs bannières. Ordre : associations, syndicats, partis.
  • Rencontres annuelles et Assemblée générale de Notre Affaire à Tous !

    Après une année riche en mobilisations, l’équipe de Notre Affaire à Tous organisera, les 8 et 9 septembre prochains, une rencontre annuelle rassemblant adhérent.e.s, partenaires, et tous les intéressé.e.s de la lutte pour la justice climatique. 
     
    Au cours de cette année, grâce à tous nos différents soutiens, nous avons accompagné le dépôt du Recours Climat Citoyen des familles européennes ; nous avons construit des alliances et un plaidoyer solide pour l’inscription du climat et des limites planétaires dans la constitution ; nous avons travaillé sans relâche sur ce qui sera dès cet automne le premier recours en responsabilité climatique à portée globale contre l’Etat français. 
     
    Nous vous invitons donc pour clore cette année, à un week-end complet d’échanges animés, de mobilisations pour sortir des énergies fossiles, et d’élaboration commune de notre agenda de l’année pour faire vivre la justice climatique et contraindre, enfin, la France et l’Union européenne à tenir leurs engagements climat et à protéger nos droits et l’égalité !
    Vous trouverez ici le Programme complet – 8 et 9 septembrede ces deux journées. 
    Le dimanche matin sera consacré à notre Assemblée générale annuelle, en présence de Jean Jouzel, notre président d’honneur. 
    Les documents relatifs à l’Assemblée générale sont joints ci-dessous
    Retrouvez et partagez l’événement facebook ici
     
    Tout le monde, membre actif.ve ou simple curieux.se, est invité à venir prendre part aux différentes discussions tout au long du week-end. Toutefois, si vous voulez participer activement à la prise de décision et aux différents votes organisés pendant l’Assemblée Générale du dimanche, il vous faut adhérer à l’association en suivant le lien suivantCette participation est précieuse pour l’association, afin de bâtir tous ensemble les projets qui la feront vivre dans les prochains mois et prochaines années. 
     
    Et pour nous indiquer votre présence lors des différents événements du week-end, veuillez remplir ce formulaire.
     
    Nous espérons vous retrouvez nombreux.ses pour construire ensemble le monde de la justice climatique ! 
    Les documents de l’Assemblée générale :
    Documents à voter :
    Documents complémentaires pour information :
  • Les auditions de la Commission des Droits Humains des Philippines en direct !

    Depuis hier le mercredi 29 août, la commission des droits de l’Homme des Philippines mène des auditions au sujet de la demande de réparation formulée par les Philippins pour dommages et préjudices climatiques contre une trentaine de multinationales impliquées dans les énergies fossiles.

    Voir les auditions en vidéo :

    Suivre les auditions sur twitter, en suivant @gpph et @cj_greenpeace

    Le 30 août, les chef-fes des tribus indigènes Ifagao témoigneront aux côtés de, entre autres, Sophie Marjanac (ClientEarth), Glen Hodes (UNDP expert des politiques et finances climat). Au moins trois autres sessions d’auditions sont prévues, incluant :

    • une session d’audition à New York City les 27 et 28 septembre
    • Une session d’auditions à Londres du 4 au 9 octobre
    • une session d’auditions aux Philippines à Manila les 11 et 12 décembre, alors que se tiendra l’Assemblée Générale à l’ONU sur les droits de la Nature à Genève. La commission devrait terminer ses investigations d’ici à la fin de l’année et émettre ses recommendations début 2019.

    La liste de l’ensemble des auditions est partagée sur la page facebook de la Commission.

    Voir les témoignages de la journée du 29 août au matin :

    Voir les témoignages de la journée du 29 août après-midi :


    En présence de Richard Heede (Climate Accountability Institute), Geoffrey Supran (en post-doctorat à Harvard), et Carroll Muffett (Center for International Environmental Law).

  • CP/ LE RECOURS CLIMAT CITOYEN ACCEPTE PAR LA CJUE !

    CP/ LE RECOURS CLIMAT CITOYEN ACCEPTE PAR LA CJUE !

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE/ Notre affaire à tous, le 13 août 2018

    Ce jour, la Cour de justice de l’Union européenne a accepté l’assignation en justice de l’Union pour inaction climatique par dix familles d’Europe et du monde. Une nouvelle qui intervient alors que de nombreux.ses européen.ne.s souffrent encore des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies. Ces événements climatiques extrêmes que les scientifiques ont lié au changement climatique impactent directement les familles plaignantes.

    En mai 2018, des familles du Portugal, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Roumanie, du Kenya, de Fidji et de l’Association suédoise des jeunes samis Sáminuorra ont poursuivi le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne pour objectif climatique 2030 inadéquat et violation des droits humains. Cette assignation en justice a été publiée au Journal officiel de l’UE ce jour, et acceptée par le Tribunal européen. C’est une première étape dans la procédure du dossier climatique des personnes. Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne devront désormais présenter leur défense dans le délais de deux mois.

    “Pouvez-vous imaginer ce que c’est que de regarder par la fenêtre et de voir les impacts du réchauffement ? Les sécheresses et incendies survenus au cours de ces derniers mois sont seulement un aperçu de ce à quoi les éleveurs de rennes sont confrontés. L’acceptation du cas par la Cour de Justice de l’Union européenne me donne un peu d’espoir. Nous avons besoin d’agir maintenant”, a réagi Sanna Vannar, président de l’association des jeunes Samis suédois, Saminuorra.

    Armanda Carvalho, la plaignante portugaise qui a perdu ses plantations d’arbres lors des incendies de 2017, a déclaré: «Les incendies de forêt ont détruit ma propriété en 2017. Cette année encore, nous sommes confrontés à de fortes vagues de chaleur et à des incendies en Europe. Depuis le début de l’été, de nombreuses autres personnes ont perdu leurs vies et leurs maisons à cause du changement climatique. Nous ne pouvons pas rester silencieux. Cette affaire concerne notre avenir commun et nous sommes heureux d’avoir franchi un pas de plus pour nous faire entendre. « 

    En France, c’est le lavandiculteur Maurice Feschet qui est en première ligne, lui qui a perdu 44% du rendement de son exploitation du fait du réchauffement climatique. Pour Marie Toussaint, présidente de Notre affaire à tous, l’association qui accompagne Maurice Feschet et sa famille : “Il s’agit d’une triple victoire : pour les plaignants d’abord, qui pourront défendre leurs droits ; pour la démocratie, car il est essentiel que les citoyens aient accès à la justice pour défendre leur environnement ; pour le climat enfin, car les juges prononceront peut-être une décision contraignante pour l’Union et les Etats membres, afin qu’ils tiennent leurs engagements oraux.”

    Ces familles sont représentées par l’avocate de l’environnement Roda Verheyen, le professeur Gerd Winter et Hugo Leith. Roda Verheyen, l’avocate des familles, a déclaré: «Cette affaire concerne la protection des personnes, de leurs moyens de subsistance et des droits fondamentaux contre les effets pervers du changement climatique. Il s’agit d’une affaire marquante au niveau européen et je pense que nous avons toutes les preuves nécessaires pour examiner les conséquences pour les plaignants et le potentiel de l’UE à faire plus en matière d’action climatique. « 

    Le People’s Climate Case est également soutenu par un large éventail d’ONG, de scientifiques et de citoyens qui estiment que l’UE peut et doit augmenter son objectif climatique pour 2030. Wendel Trio, Directeur du Climate Action Network (CAN) Europe a déclaré: « L’objectif climatique actuel de l’UE pour 2030 est trop bas pour protéger les personnes et leurs droits fondamentaux. Nous sommes convaincus que cette affaire judiciaire prouvera que l’objectif climatique doit être considérablement relevé pour assurer un avenir sûr pour nous tous. »

    Retrouvez ici :

    La version originale du communiqué du Climate Action Network Europe

    Les vidéos du People’s Climate Case

    La publication du cas au Journal officiel de l’Union européenne

  • Climat dans la Constitution, point d’étape après discussion de l’article 1er à l’Assemblée nationale

    Climat dans la Constitution, point d’étape après discussion de l’article 1er à l’Assemblée nationale

    Le 10 juillet dernier a commencé à l’Assemblée Nationale la discussion publique du projet de loi constitutionnelle « pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace ». Peut être grâce à la première revendication de notre campagne, ou grâce au travail sans relâche de nombreuses associations et citoyen.ne.s sur la question, les débats ont notamment porté sur l’inscription du climat, de la biodiversité et des limites planétaires dans l’article 1er de la Constitution. Si la révision constitutionnelle a été mise en suspens le 22 juillet suite à l’affaire Benalla, il est temps de faire le point sur le texte pour le moment adopté par l’Assemblée Nationale, et sur les débats qui l’ont agitée.

    Suite à notre colloque du 8 mars à l’Assemblée Nationale, nous nous sommes engagé.e.s dans un travail de plaidoyer auprès des parlementaires pour qu’ils saisissent cette opportunité immense que représente la révision constitutionnelle pour inscrire un certain nombre de principes dans notre Constitution. Le 22 avril dernier, journée mondiale de l’environnement, nous nous engagions aux côtés des porteurs de l’Appel pour une constitution écologique, soit une vingtaine d’ONG, de nombreux expert.e.s et de plusieurs milliers de citoyen.ne.s signataires, et avons réuni plus de 4000 signatures. Pourtant, à l’issu des premiers débats à l’Assemblée Nationale, le texte adopté est loin de répondre aux attentes que nous avions formulées.

    Un verbe peu contraignant pour définir les obligations de l’Etat. En premier lieu, si l’inscription dans l’article 1er du climat, de la préservation de l’environnement et de la diversité biologique représente une avancée certaine, nous ne pouvons nous en contenter au regard notamment de la proposition de formulation idéale que nous avons portée. La rédaction finalement adoptée pose problème notamment par le choix d’un verbe peu contraignant, « agir », qui n’instaure qu’une obligation de moyen et, parce qu’absent du reste de la constitution, a une portée encore très floue. A l’instar de plusieurs groupes parlementaires et des acteur.trice.s de l’Appel pour une constitution écologique, nous réaffirmons que l’emploi du terme “agir” marque le manque d’ambition du gouvernement et de la majorité parlementaire concernant l’inscription de l’environnement et du climat dans la constitution, et continuons d’exiger  l’emploi d’un verbe réellement contraignant comme “garantir”.

    Cela avait pourtant été proposé par plusieurs parlementaires dont Mme Sage du groupe UDI, M. Sébastien Jumel du groupe PCF, Mme Cécile Untermaier du groupe Nouvelle Gauche ou encore Mme Delphine Batho (non inscrite)… Cette dernière a expliqué notamment que “nous ne pouvons pas inscrire dans l’article 1er de la constitution une phrase dont on ignore l’interprétation éventuelle par le Conseil Constitutionnel”. Cet argument a été repris par d’autres parlementaires, notamment Mme Cécile Untermaier de la Nouvelle Gauche qui explique queCe n’est pas à la jurisprudence de déterminer, dans le futur, le sort qui doit être réservé au verbe « agir ». (…) Au contraire, les verbes « garantir » ou « assurer », loin de contenir un risque quelconque, garantiraient l’orientation que nous souhaitons donner à ce principe fondateur.” À ces arguments, la Garde des sceaux Mme Nicole Belloubet n’a pas directement répondu, si ce n’est pour affirmer que le verbe agir s’inscrit dans l’action et le dynamisme… Pour autant, la portée juridique de ce verbe “dynamique” n’a pas été précisé.

    D’autres parlementaires sont intervenu.e.s pour souligner la différence entre une obligation de moyens, liée au terme “agir”, et une obligation de résultats, liée au terme “garantir”. Dans ces conditions, le terme “agir” est trop peu contraignant pour que la modification de l’article 1er soit réellement significative et que la préservation de l’environnement soit affirmée comme une priorité forte de l’Etat. M. François Ruffin de la France insoumise a même avancé pendant les débats qu’il fallait “en faire une priorité dans la Constitution, pour que le Conseil constitutionnel la place au-dessus de la liberté d’entreprendre et, parfois, du droit de propriété.” Mais malgré l’engagement de ces parlementaires pour convaincre la majorité à adopter une formulation plus ambitieuse, c’est finalement le verbe “agir” qui a été adopté.

    La non reconnaissance du principe de non régression… Parmi les amendements portant sur l’environnement et le climat, nous regrettons en particulier la non reconnaissance dans l’article 1er du principe de non régression. Ce principe, qui assurerait l’interdiction d’abaisser le niveau légal de protection de l’environnement, avait fait l’objet de plusieurs amendements, mais les parlementaires ont là aussi été trop frileux.ses. L’inclusion dans la Constitution du principe de non régression est pourtant indispensable : si l’avenir politique de la France est incertain, la protection de l’environnement doit, au vu du contexte climatique et environnemental actuel, être ‘sécurisée’ pour ne pas être un jour remise en cause, comme elle l’est par exemple aux États-Unis, depuis l’élection de Donald Trump.

    Mme Delphine Batho a elle aussi évoqué devant l’Assemblée Nationale le président américain pour mettre en garde contre les possibles reculs du droit concernant la protection de l’environnement. Selon elle, l’inscription du principe de non régression dans la Constitution “servirait de verrou constitutionnel, garantissant une obligation non pas de moyens mais d’ambition et de résultat en matière de préservation de l’environnement.” Là aussi donc, l’argument de la nature de l’obligation est important pour comprendre les enjeux de la révision constitutionnelle : avec un verbe peu contraignant d’une part (agir), et l’absence du principe de non régression, l’État pourra bien à l’avenir se dégager de ses responsabilités s’il démontre uniquement qu’il a fait le nécessaire pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique, et ce, nonobstant des résultats réels de son action.

    … Et des limites planétaires. Enfin, les « limites planétaires », proposées sous différentes appellations par plusieurs amendements (« raréfaction des ressources », « équilibres écosystémiques », « patrimoine naturel », « règle verte », « résilience des écosystèmes »…) n’ont finalement pas été intégrées à la Constitution. Pourtant, comme nous l’avons souligné de nombreuses fois, reconnaître le principe de limites planétaires, des limites à ne pas dépasser afin d’assurer la sûreté de notre écosystème terrestre, ferait de la France la cheffe de file mondiale en matière d’écologie. Déjà reconnues par l’ONU, la Commission européenne, le Président de la République et même le Trésor français, la reconnaissance d’un cadre contraignant pour les limites planétaires est grandement souhaitable mais surtout possible comme nous l’avons démontré dans notre tribune sur ce sujet, ainsi que dans l’argumentaire que nous avons réalisé.  Pourtant, l’inclusion dans la constitution des limites planétaires n’a été évoqué en tant que telle que par Mme Batho, et ses amendements sur le sujet ont eux aussi été rejetés. Les rapporteur.trice.s des différentes commissions parlementaires et la garde des sceaux n’ont pas du tout évoqué cette question, qui devrait pourtant être au coeur du débat.

    Une série d’amendements instaurant des principes essentiels rejetés. Enfin, de nombreux amendements avaient été déposés par plusieurs groupes parlementaires, incluant notamment des propositions concernant les écocides, la biodiversité et les équilibres écosystémiques… Pour ne donner que quelques exemples: plusieurs amendements de Mr Paul-André Colombani (non inscrit) concernaient le droit des animaux et même la reconnaissance du vivant ; par ailleurs, Mr Colombani avait également proposé un amendement ambitieux, ajoutant à l’article 1er la formulation suivante : « Sont également réprimés, dans les conditions définies par la loi, les écocides imputables à un facteur anthropique. » ; ainsi que nous le proposons depuis le 3 novembre dernier. Ces propositions ambitieuses ont toutes été rejetées.

    Un travail de plaidoyer qui s’appuie sur une sensibilisation des citoyens. Mais ce travail de plaidoyer auprès des parlementaires ne va pas sans une démarche de sensibilisation pour s’assurer du soutien des citoyen.ne.s dans notre mobilisation. Notre Affaire à Tous a communiqué dans différents médias pour expliquer les enjeux de la révision constitutionnelle et les propositions de l’association pour l’intégration de l’environnement et du climat dans la constitution : notamment, la vidéo Brut de Valérie Cabanes, définissant le concept d’écocide, a été vu un demi million de fois. La présidente de Notre Affaire à Tous, Marie Toussaint, est également intervenue dans plusieurs médias pour expliquer comment la France pouvait devenir “championne du monde de la justice climatique”, notamment au micro d’Olivier de Lagarde sur France info. Nous avons aussi publié une tribune, aux côtés de nombreux chercheur.se.s et expert.e.s dont Jean Jouzel et Michel Prieur, revenant sur les grands enjeux de la révision constitutionnelle, et publiée conjointement par Bastamag, Mediapart et Politis. L’intégration du climat, de la biodiversité, des limites planétaires… dans la Constitution ne se joue donc pas uniquement à l’Assemblée Nationale et nous prenons soin d’emmener avec nous des citoyen.ne.s de plus en plus conscient.e.s de la nécessité de faire évoluer notre droit face à l’urgence climatique et environnementale.

     

    Le travail continue…

    Avec la suspension des séances publiques à l’Assemblée Nationale, le calendrier parlementaire concernant la révision constitutionnelle est aujourd’hui relativement flou. La réforme est remise en cause par de nombreux député.e.s, suite à l’“affaire Benalla”. Pour autant, notre travail ne s’arrête bien entendu pas ici : nous allons continuer à pousser pour une révision plus ambitieuse, pour faire vraiment de la France une République écologique. Si le texte parvient à atteindre le Sénat, où de nouveaux amendements pourront être déposés, nous travaillerons avec les sénateur.trice.s pour la reconnaissance des principes qui ont jusque là été laissés de côté par l’Assemblée Nationale : nous avons ainsi récemment fait parvenir une lettre à la Commission du développement durable du Sénat, sur sa demande, pour exposer nos arguments et convaincre de la nécessité de voter les amendements que nous défendons. Nous accompagnerons les sénateur.trice.s qui sont prêt.e.s à défendre ces principes tels que nous les avons développé dans ce document.  Toutefois, si la révision n’arrive pas au Palais du Luxembourg, nous serons ravi.e.s de débattre avec vous des suites que nous pourrons entreprendre, dans la mobilisation citoyenne, et celle de nos représentant.e.s. Nous vous donnons ainsi rendez-vous les 8 et 9 septembre pour l’Assemblée Générale de Notre Affaire à Tous à Paris, pour discuter ensemble de la marche à suivre.

  • Notre Manifeste pour une constitution écologique !

    Notre Manifeste pour une constitution écologique !

    ASSURER L’AVENIR DE NOTRE MONDE, ÇA VOUS PARAÎT EVIDENT ?

    « La France est une République indivisible, laïque, démocratique, sociale, solidaire et écologique. »

    Cela vous semble évident ? Pourtant, ces deux dernières valeurs ne sont pas encore inscrites dans notre Constitution. Le changement climatique est encore trop souvent associé à une réalité
    lointaine et extérieure : les îles du Pacifique qui risquent de disparaître sous les eaux, les ours polaires en voie d’extinction ou encore la désertification grandissante en Afrique… Pourtant, les impacts sociaux et économiques du changement climatique et les dégradations environnementales en France sont bien réels : 850 000 personnes sont menacées par la montée des eaux ; le taux de mortalité des abeilles a atteint les 80% dans certaines régions et la multiplication des sécheresses et inondations a fait chuter de près de 20% les dernières récoltes viticoles.

    Ce n’est pas uniquement les autres mais c’est aussi toi qui seras touché, et pas qu’un peu. Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de changer les choses.

    Le 4 avril, le Premier Ministre Édouard Philippe a présenté le projet de réforme constitutionnelle annoncé par le Gouvernement en juillet 2017 visant à inscrire “l’impératif de lutte contre le changement climatique à l’article 34, qui définit le domaine de la loi.” Face à l’opposition forte de plusieurs associations, juristes et scientifiques engagé.e.s, qui ont souligné le manque d’ambition de cette proposition, plusieurs député.e.s se sont alors mobilisée.e.s pour proposer un amendement visant à intégrer la protection du climat et de la biodiversité à l’Article 1 de la Constitution française. Cet amendement a été validé par le Parlement ce vendredi 13 juillet avec la formulation suivante : « La République agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les changements
    climatiques. ».

    C’est une première victoire, mais rien n’est encore joué. L’État s’engage à agir mais ne fournit aucune garantie et nous soulignons l’absence des principes de limites planétaires et de non-régression.
    La réforme constitutionnelle en cours doit être à la hauteur des enjeux. Il est nécessaire qu’elle soit contraignante et entérine le fait que le Gouvernement doit être garant de la protection de nos écosystèmes.

    Dans ce contexte, CliMates, Notre Affaire à Tous, le REFEDD, le WARN et d’autres organisations environnementales se sont réunies pour construire un message positif et réaliste que chacun peut s’approprier, et incarner. À travers cet Appel pour une Constitution Écologique:

    Consacrons la protection de notre environnement dès l’Article premier de notre Constitution

    L’article 1 de la Constitution française est celui qui définit notre République et façonne les valeurs et le fonctionnement de notre société. Ce modèle étant en péril, la nouvelle Constitution devra répondre à ces enjeux. En introduisant les notions de “solidaire” et “écologique”, la République française affirme sa volonté d’être définie par son engagement en faveur de la cohabitation entre l’humain et la nature.

    Inscrivons la protection du climat ET de la biodiversité

    Protéger le climat c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant. Protéger le climat sans préserver notre biodiversité peut même être contre-productif. Une action peut être sans conséquence négative sur le changement climatique, tout en étant néfaste pour nos écosystèmes. Les exemples sont nombreux, et soulèvent la complexité des liens entre changement climatique et environnement. La pêche électrique, par exemple, rejette moins de gaz à effet de serre que la pêche traditionnelle, mais dégrade davantage les écosystèmes marins. Si nous voulons protéger notre environnement, il est nécessaire d’envisager sa protection dans toute sa diversité : océans, sols, montagnes, forêts, faune, flore, etc. Car vous l’aurez compris, tout est lié, et les écosystèmes comme les humains sont aujourd’hui interdépendants.

    Introduisons les limites planétaires

    Cette année, si tous les habitants de la planète vivaient comme des français, les ressources naturelles que la Terre peut renouveler en un an se seraient épuisées dès le 5 mai 2018. En seulement 4 mois, les limites planétaires auraient été dépassées.

    Les limites planétaires, qui recouvrent entre autres diversité biologique, usage des sols et acidification des océans, représentent le cadre dans lequel l’humanité peut prospérer en toute sécurité. Au-delà de ces limites, les connaissances scientifiques ne peuvent garantir que l’humanité puisse continuer à vivre durablement sur notre planète. L’ensemble du vivant doit être préservé. Nous ne pouvons pas continuer à
    prendre plus de ressources que ce que la planète peut nous offrir.

    Affirmons le principe de non-régression

    Et si demain, la sortie du glyphosate était annulée, l’agriculture biologique ne recevait plus de subvention, et que les sacs plastiques étaient redistribués gratuitement ? Absurde, non ? Et pourtant, aujourd’hui tous ces scénarios sont possibles sans le principe de non-régression. Avec ce principe « la protection de l’environnement, assurée par les dispositions législatives et réglementaires relatives à l’environnement, ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante, compte tenu des connaissances scientifique et techniques du moment » (source)

    Ainsi, créer, modifier ou supprimer une loi, n’est possible qu’à condition que le niveau de protection de l’environnement qu’elle assure est équivalent ou supérieur à ce qu’il était avant. Si le gouvernement fait un pas en avant, il lui sera impossible de revenir en arrière : de diminuer son niveau de protection ou d’abroger la loi. Il s’agit là d’envisager la notion de protection de l’environnement comme un enjeu de long-terme, et de l’affranchir des fluctuations politiques. Ce principe assure l’amélioration constante et efficace de nos politiques environnementales.

    Oui, rendre notre Constitution plus écologique permet d’inscrire au premier plan l’objectif de préservation de nos ressources et des espèces vivantes. Cela ne changera pas l’état de notre planète du jour au lendemain, mais contraindra l’ensemble des institutions, exécutives, législatives et juridiques françaises à suivre ces grands principes pour les années à venir… Et ouvrira la voie à d’autres pays européens.

    L’Appel pour une Constitution Écologique a été lancé le 22 avril dernier, à l’occasion du Jour de la Terre, par CliMates, Notre Affaire À Tous (NAAT), le REFEDD et le WARN.

    Il est aujourd’hui soutenu par près d’une trentaine d’organisations et associations comme France Nature Environnement, la Fondation GoodPlanet, 350.org, et la Fondation pour la Nature et l’Homme, et accompagné par Place To B. Très vite, de nombreuses personnalités nous ont rejointes : des chercheurs et scientifiques qualifiés comme Dominique Bourg, Pablo Servigne, et Bruno Latour ; mais aussi des artistes et auteurs engagés : Cyril Dion, Julien Vidal ou encore Maxime de
    Rostolan.

    Notre Appel est le porte-parole de l’évidence. Pour s’indigner de ce qui n’existe pas, et devrait pourtant être déjà mis en place. Votre signature est nécessaire, non pas pour dénoncer mais pour encourager notre Gouvernement à adopter un cadre et une action cohérente, qui serviront aux intérêts citoyens autant qu’à l’intérêt général de notre pays.

    Nous, citoyen.ne.s acteurs.rices du monde durable à venir, réaffirmons collectivement la protection de l’environnement comme la priorité du gouvernement français. Il est temps d’exiger des élu.e.s et de la justice française le respect de de l’environnement en France !

    À ce jour, près de 4000 signatures ont été recueillies, symbole de la mobilisation citoyenne et de la prise de conscience des enjeux environnementaux. Mais ce n’est que le début de l’aventure… Nous comptons aller beaucoup plus loin et nous avons besoin de vous !
    VOUS ! Que vous soyez artiste, journaliste, scientifique, association ou entreprise, devenez les ambassadeurs de l’Appel pour une Constitution Écologique ! Rien n’est plus simple !

    Signez !
    Partagez !

    Parlez-en autour de vous !
    Écrivez-vous aussi votre part du récit !
    Rendez-vous sur www.notreconstitutionecologique.org

    Lire et télécharger en PDF le MANIFESTE pour une Constitution Ecologique

    Découvrir et télécharger le Kit-de-Communication-Appel-pour-une-Constitution-Ecologique

  • Constitution écologique : la France n’est pas encore championne du monde !

    Constitution écologique : la France n’est pas encore championne du monde !

    Communiqué de presse, Notre affaire à Tous, le 27 juin 2018

    Après des mois de plaidoirie pour enfin doter la France d’une Constitution écologique (campagne lancée le 3 novembre 2017), l’association Notre affaire à tous se félicite de la décision de la commission des lois de l’Assemblée nationale ce jour d’introduire le climat et la diversité biologique à l’article 1er de la Constitution française. Toutefois, nous regrettons cette tiède avancée, marquée par l’adoption d’un terme faible -le terme “agir” plutôt que “assure” ou encore “garantit”- et l’absence de prise en compte de la finitude des ressources.

    La finitude des ressources non prise en compte. Pourtant, ce principe était proposé, sous diverses appellations, par plusieurs amendements :  “raréfaction des ressources”, « équilibres écosystémiques », « patrimoine naturel », « règle verte », « résilience des écosystèmes » ou encore plus directement « limites planétaires ». Ils ont tous été rejetés.

    Si Nicolas Hulot avait soulevé des inquiétudes et questionnements juridiques autour de ce concept, son insertion était grandement souhaitable mais surtout possible ! Retrouvez ici l’argumentaire de Notre affaire à tous pour la reconnaissance des limites planétaires.

    Pour Marie Toussaint, Présidente de l’association “Ni les parlementaires ni le gouvernement n’ont encore pris conscience de cette évidence : les ressources de notre planète ne sont pas infinies. Si la réforme en cours doit permettre de moderniser la Constitution française, la première des préoccupations doit être d’y reconnaître les limites planétaires, et d’ainsi éviter une dégradation irréversible de notre environnement.

    La non-consécration du principe de non-régression. Malheureusement, le principe de non-régression, qui a fait l’objet d’un amendement de la commission du développement durable, et qui est absolument nécessaire, a été rejeté. De même, plusieurs amendements déposés sur les effets irréversibles du changement climatique ou pour une République écologique et solidaire ont ainsi été rejetés, tout comme des amendements visant à reconnaître des droits à la nature et l’inscription de l’humain parmi le vivant.

    La bataille se poursuit en hémicycle. Car il reste encore une opportunité pour, enfin, faire de la France le pays leader de la justice environnementale : des amendements peuvent toujours être déposés en amont de la séance plénière, qui se tiendra le 10 juillet prochain.

    Marie Toussaint était ce mercredi 27 janvier l’invitée d’Olivier de Lagarde, dans “Ma France championne du monde” consacrée à la justice climatique et environnementale, sur France info.

  • Le climat et les limites planétaires dans la Constitution : où en sommes-nous ?

    Le climat et les limites planétaires dans la Constitution : où en sommes-nous ?

    En ce mercredi 27 juin 2018, la commission des lois poursuit l’examen, entamé hier, du texte de réforme constitutionnelle. Parmi les grands sujets de cette réforme figure, ainsi que nous l’avons demandé dès le 3 novembre dernier, l’inscription du climat, de la biodiversité et des limites planétaires au sein de l’article 1er, fondateur de notre République.

    L’examen du texte par la commission des lois intervient après l’adoption des rapports pour avis de la commission développement durable, finances et affaires sociale, ainsi que du rapport d’information de la délégation aux droits des femmes ; et en amont de l’examen du texte en séance plénière, qui débutera le 10 juillet prochain. Retrouvez ici le dossier législatif.

    Ainsi que nous nous y étions engagés, et en lien étroit avec les porteurs de l’Appel pour une Constitution écologique qui réunit une vingtaine d’ONGs et de nombreux experts, ainsi que plusieurs milliers de citoyens, notre association s’investit depuis l’annonce de la réforme constitutionnelle dans des actions de plaidoyer auprès du gouvernement et des parlementaires en portant une proposition de formulation idéale.

    Avec Samuel Leré, de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), nous avons rencontré plusieurs parlementaires du groupe En Marche, dont le Vice-Président de la commission des lois Sacha Houlié, qui nous a confirmé que la protection de l’environnement et de la biodiversité figureraient bien parmi les nouveaux termes inscrits a l’article 1 de la Constitution. Toutefois, cette annonce ne peut nous satisfaire, en ce qu’elle perpetue l’exclusion de la saisine du juge constitutionnel dans des d’accidents nucléaires et qu’elle ignore la finitude de la planète et de ses ressources, et la nécessité de revenir d’urgence à des niveaux de production et de consommation permettant la permanence de la vie sur Terre.

    Plusieurs des amendements déposés nous laissent pourtant espérer à une rédaction plus ambitieuse.

    Là où, le 20 juin dernier, le Ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a proposé une phrase peu engageante : « La République agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre le changement climatique », soit avec un verbe peu contraignant -assure serait plus fort ; il a également évoqué l’insertion de la finitude des ressources de la planète dans ce premier article de la Constitution, qui souffrirait de faiblesses juridiques.

    Toutefois, ainsi que le montrent les amendements souhaitant inscrire dans la Constitution les « équilibres écosystémiques », le « patrimoine naturel », la « raréfaction des ressources », la « règle verte », la « résilience » ou encore, ainsi que nous l’avions suggéré, les « limites planétaires », cela est souhaitable, et possible !

    Notre affaire à tous a donc fait parvenir Argumentaire limites planétaires sur cette question précise, et continuera à faire entendre sa voix pendant l’examen du texte (suivez ici les différents communiqués de réaction aux débats parlementaires).

    Enfin, d’autres amendements ont un intérêt certain dans le débat pour la protection de et l’attribution de droits à la nature : notamment celui déposé par Delphine Batho pour la reconnaissance des « biens communs », ou encore plusieurs amendements de Paul-André Colombani qui demande notamment à ce que l’environnement soit considéré comme le patrimoine commun des êtres vivants, et non pas seulement des êtres humains.

  • Le 27 juin : combattre la criminalité environnementale et les écocides

    Le 27 juin : combattre la criminalité environnementale et les écocides

    Le 27 juin prochain, les eurodéputé.e.s du Groupe Verts/ALE du Parlement européen, dont Pascal Durand, administrateur de Notre affaire à tous, organisent une conférence dédiée à la criminalité environnementale et aux écocides. Valérie Cabanes, co-fondatrice et elle aussi administratrice de Notre affaire à tous, y participera.

    De 15 à 18h30, en salle ASP A1G3

    Toutes les informations ici

     

    15h00 – 15h10
    Ouverture par Florent Marcellesi 

    PANEL 1 – La montée des crimes environnementaux. Une menace croissante sur les ressources naturelles, la paix, le développement et la sécurité.

    Modérateur: Pascal DURAND

    15h10 – 16h10
    Intervenants:

    • Christian NELLEMANN, Responsable de l’unité Réponse rapide et directeur de RHIPTO.
    • Jo BLACKMAN, Chargé de campagne (Bassin de la forêt du Congo), Global Witness
    • Sebastian LOSADA, Conseiller Océans chez Greenpeace International.
    • Johanna ENGSTROM, Legal officer, Criminal Procedural Law, DG Justice, European Commission.
    • Miriam GARCÍA TORRES, Commission européenne, DG Environnement

    “Enterprises européennes en Amérique latine en guerre contre la vie”.

    16h10 – 16h30  
    Questions & réponses

    16h30 – 16h40   
    Pause café

     

    PANEL 2 – Faire vivre la justice environnementale pour combattre la criminalité environnementale.

    Modératrice: Michèle Rivasi

    16h40 – 17h40
    Intervenants :

    • Valérie CABANES, porte-parole de End Ecocide on Earth, Notre affaire à tous

    “The European Citizen Initiative End Ecocide in Europe (EEE).”

    • Françoise TULKENS, juge et ancienne Présidente du Tribunal Monsanto.

    17h40 – 18h15
    Questions & réponses

    18h15 – 18h30
    Remarques conclusives