Catégorie : Carte droit de la nature

  • Charte de Broadview Heights, Etats-Unis (2012) 🗓 🗺

    Charte de Broadview Heights, Etats-Unis (2012) 🗓 🗺

    Charte de Broadview Heights, Etats-Unis (2012)

    Par une ordonnance municipale, la ville de Broadview Heights adopte une charte communautaire des droits (Community Bills of Rights) sur le modèle proposé par le CELDF afin de contrer l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. L’ordonnance accorde des droits aux communautés et écosystèmes naturels municipaux et permet de poursuivre toute personne menant une exploitation mettant en danger l’avenir énergétique de la ville et violant donc la charte. La Cour suprême de l’Ohio a cependant invalidé l’ordonnance en 2015, considérant que la charte instituée par l’ordonnance est contraire à la constitution locale et la loi de de l’Ohio. 

  • Ordonnance de Pittsburgh, États-Unis (2010) 🗓 🗺

    Ordonnance de Pittsburgh, États-Unis (2010)

    Face aux contestations des citoyen·nes quant à la pratique du fracking pour exploiter le gaz de schiste, le Conseil municipal de Pittsburgh (Pennsylvanie, USA) a adopté une ordonnance codifiant les droits de la Nature. L’ordonnance reconnaît ainsi aux communautés naturelles et aux écosystèmes le droit inaliénable d’exister et de prospérer. Afin de garantir le respect de ces droits, l’ensemble des habitants de Pittsburgh dispose de la qualité à agir pour au nom des entités naturelles protégées par l’ordonnance. 

    On notera que l’Etat de Pennsylvanie a tenté de contourner cette ordonnance par une loi qui a elle-même été déclarée inconstitutionnelle par la Cour suprême.

  • Ordonnance de West Homestead, Etats-Unis (2011) 🗓 🗺

    Ordonnance de West Homestead, Etats-Unis (2011) 🗓 🗺

    Ordonnance de West Homestead, Etats-Unis (2011)

    Afin de lutter contre les pratiques d’extraction de gaz naturel, le conseil d’arrondissement de West Homestead (Pennsylvanie, USA) édicte une ordonnance municipale (Community Bill of Rights) accordant des droits aux communautés et écosystèmes naturels. Cette ordonnance reconnaît aux milieux naturels ainsi qu’aux écosystèmes le droit inaliénable d’exister et de prospérer, ainsi que le droit à un avenir énergétique durable. Afin de garantir le respect de ces droits, la qualité à agir est conférée aux résidents et à la municipalité.

  • Déclaration des Droits du Manoomin, Etats-Unis (2019) 🗓 🗺

    Déclaration des Droits du Manoomin, Etats-Unis (2019) 🗓 🗺

    Déclaration des Droits du Manoomin, Etats-Unis (2019)

    Face à la détérioration des cultures du riz sauvage Manoomin par les mines de sulfate, la tribu White Earth a rédigé une Déclaration afin de préserver ces cultures qui sont indispensables dans cette région. La Déclaration reconnaît au riz sauvage le droit d’exister, de s’épanouir, de se régénérer et d’évoluer. Ainsi, le riz Manoomin a par exemple acquis le droit à l’eau et à un habitat aquatique purs, le droit de ne pas faire l’objet de brevet ou encore le droit de ne pas faire l’objet de modifications génétiques. Le comité économique de la tribu peut intenter une action en justice pour garantir le respect des droits conférés aux cultures de riz sauvage. 

  • Charte du comté d’Orange, Etats-Unis (2020) 🗓 🗺

    Charte du comté d’Orange, Etats-Unis (2020) 🗓 🗺

    Charte du comté d’Orange, Etats-Unis (2020)

    Pour la première fois en Floride, les droits de la Nature sont reconnus grâce à la commission de révision de la charte du comté d’Orange (CRC) qui décide de reconnaître à toutes les étendues d’eaux du comté (y compris souterraines) le droit d’exister, de s’écouler, d’être protégées contre les pollutions et de maintenir un écosystème sain. Le comté, les municipalités du comté et les citoyens peuvent intenter une action en justice en leur nom ou au nom des rivières ainsi protégées. Des protections supplémentaires pour la faune, la végétation et l’environnement de la forêt de chênes de Split sont également évoquées. La décision reste limitée dans sa définition de la citoyenneté avec une approche non inclusive des droits humains et demeure dépendante des lois fédérales et des Etats qui prévalent sur elle. 

  • Inde – Jugement de la Haute Cour de Uttarakhand (2018) 🗓 🗺

    Inde – Jugement de la Haute Cour de Uttarakhand (2018) 🗓 🗺

    Inde – Jugement de la Haute Cour de Uttarakhand (2018)

    Face à la maltraitance des chevaux induite par le système du commerce de marchandises en charrettes entre le Népal et l’Inde, la Cour de Uttarakhand a été saisie à la suite d’ une pétition de Narayan Dutt Bhatt. En mobilisant des lois centrales ainsi que des références jurisprudentielles concernant la maltraitance des animaux, la Cour accorde à l’ensemble du règne animal (y compris les espèces aviaires et aquatiques) la personnalité juridique impliquant les droits, devoirs et responsabilités d’une personne vivante. Tous les citoyens de l’État d’Uttarakhand sont autorisés à agir en justice pour la protection des animaux.

  • Extension de l’Habeas corpus aux animaux (2017) 🗓 🗺

    Extension de l’Habeas corpus aux animaux (2017)

    Après avoir passé plus de 20 ans en semi-liberté dans la réserve naturelle Rio Blanco, l’ours Chucho a été transféré dans le zoo de Barranquilla où il était maintenu en captivité permanente. Suite à un premier rejet de sa demande d’Habeas corpus, liberté fondamentale accordée à un Humain en vertu de laquelle nul ne peut être détenu arbitrairement, un avocat a porté sa requête devant la Cour suprême en 2017. Le juge reconnaît l’ours Chucho comme sujet de droits, en lui accordant l’Habeas corpus. En conséquence, il ordonne son transfert en semi-liberté dans une zone plus adaptée à ses conditions de vie. Néanmoins, cette décision a été cassée par la Cour Constitutionnelle de Colombie en 2019, refusant ainsi d’accorder une protection spéciale telle qu’un habeas corpus ou une action en tutelle à cet ours, comme elle l’avait pourtant fait auparavant pour des cours d’eau (Rio Cauca, Magdalena, entre autres). 

  • Reconnaissance de l’Amazonie colombienne comme sujet de droits (2018) 🗓 🗺

    Reconnaissance de l’Amazonie colombienne comme sujet de droits (2018)

    Assistés par l’ONG De Justicia, 25 jeunes colombiens intentent une action de tutelle afin de faire valoir la protection de leurs droits constitutionnels face à l’inaction des autorités publiques. En effet, malgré les engagements pris (tant internationaux que nationaux) par le gouvernement colombien en matière de lutte contre la déforestation, celle-ci ne cesse d’augmenter. Cette situation viole les droits à la santé, à la vie et à un environnement sain. Le 5 avril 2018, la Cour Suprême reconnaît alors l’Amazonie comme sujet de droits, dont la protection et la conservation incombent aux autorités étatiques. Elle oblige également l’ensemble des autorités compétentes à élaborer un plan d’action et ordonne la création d’un “Pacte intergénérationnel pour la vie de l’Amazonie colombienne” rassemblant les populations affectées, la communauté scientifique, et la population intéressée. Outre la reconnaissance d’une entité naturelle comme sujet de droit, c’est la première fois que les droits des générations futures sont reconnus par la Cour suprême. Néanmoins, cette avancée juridique reste à relativiser dans la mesure où la déforestation ne semble pas avoir diminué depuis cette décision.

  • Adoption d’une Constitution tournée vers une approche écocentrée (2009) 🗓 🗺

    Adoption d’une Constitution tournée vers une approche écocentrée (2009)

    La Constitution adoptée en 2009, après vote du peuple bolivien, ne reconnaît pas explicitement des droits à la Nature, mais elle insiste sur l’interdépendance entre la Nature et les êtres humains. Elle reconnaît à ces derniers le droit à un environnement sain, y compris pour les générations futures, et fait largement référence à la notion  de « Pachamama » comme notion centrale. Enfin, la Constitution consacre le droit des boliviennes et boliviens à agir en justice pour protéger le droit à un environnement sain. Ce sont par la suite les lois du 21 décembre 2010 (n°071) et du 15 octobre 2012 (n°300) qui confèrent expressément des droits à la Nature. 

  • Moratoire sur l’exploration et l’exploitation du pétrole dans la zone maritime du Belize (2017) 🗓 🗺

    Moratoire sur l’exploration et l’exploitation du pétrole dans la zone maritime du Belize (2017) 🗓 🗺

    Moratoire sur l’exploration et l’exploitation du pétrole dans la zone maritime du Belize (2017)

    La barrière de corail du Belize est la deuxième plus grande au monde après celle de l’Australie. Cette biodiversité exceptionnelle est menacée par la prolifération d’activités pétrolières, et ce en dépit de l’inscription du récif dans la Liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO. En 2017, le Parlement du Belize a alors voté une loi imposant un moratoire sur l’exploration et l’exploitation du pétrole et d’autres activités pétrolières dans la zone maritime du Belize. La loi vise ainsi à prévenir la pollution due aux dispositifs d’installation et aux navires utilisés pour l’exploration ou l’exploitation des ressources pétrolières des fonds marins et du sous-sol de la zone maritime. En conséquence, le récif a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril l’année suivante, en 2018.