Catégorie : Notre actualité

  • CP / Deux millions de signatures en soutien à l’Affaire du Siècle

    Deux millions de signatures en soutien à l’Affaire du Siècle

    Un mois après son lancement, l’Affaire du Siècle, le recours juridique contre l’État porté par Notre Affaire à tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France, soutenu par les collectifs de youtubeurs “Il est encore temps” et “On est prêt”, ainsi que par plusieurs personnalités et témoins climatiques, vient de dépasser un cap historique avec deux millions de soutiens.

    Les organisations attendent désormais du Premier ministre une réponse à la hauteur de cette mobilisation exceptionnelle et de l’urgence climatique. Elles restent déterminées à passer ce printemps à la 2ème étape, en portant ce recours pour inaction climatique devant le tribunal administratif de Paris, et préparent des rendez-vous de mobilisation pour les citoyennes et citoyens signataires.

    Une préoccupation croissante, traduite par la plus grande mobilisation en ligne jamais enregistrée en France

    En soutenant l’Affaire du Siècle, plus de deux millions de citoyennes et citoyens expriment aujourd’hui leur espoir de voir les choses changer et soutiennent la demande faite au gouvernement de mettre un terme à l’inaction climatique de la France depuis plusieurs décennies.

    Cette mobilisation traduit la préoccupation croissante des citoyennes et des citoyens sur les questions climatiques et environnementales, alors que l’urgence est manifeste et que les impacts sont déjà visibles en France et dans le monde. La même semaine que le lancement de l’Affaire du Siècle, Météo France annonçait que 2018 avait été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début des relevés météorologiques en 1900, avec une séquence de 9 mois consécutifs au-dessus des normales [1].

    Pendant ce temps, le déni du gouvernement

    Les ministres François de Rugy et Brune Poirson ont eux esquivé le cœur du sujet : la responsabilité de l’Etat dans le non-respect des engagements pris par la France en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de sa population depuis 40 ans.

    Le ministre de la Transition écologique et solidaire a même préféré critiquer la méthode juridique en expliquant que « ce n’est pas dans un tribunal qu’on va faire baisser les émissions de gaz à effet de serre ». Pourtant, aux Pays-Bas un juge a donné une injonction au gouvernement d’augmenter à 25% ses objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 (au lieu des 17% prévus).

    La France, qui n’est pas à la hauteur de ses engagements climatiques, et qui a reconnu elle-même le dépassement de ses propres limites d’émissions de gaz à effet de serre, pourrait bel et bien être condamnée par un juge.

    A ce jour, le gouvernement n’a donné aucune réponse sur le fond des carences qui lui sont reprochées par les 4 organisations. Il a jusqu’au 19 février pour le faire.

    [1] http://www.meteofrance.fr/actualites/69116087-2018-l-annee-la-plus-chaude-en-france

    Il est encore temps de soutenir cette initiative sans précédent : et c’est par ici !

    Contacts presse

    Notre Affaire à Tous : Marie Pochon

    06 52 26 19 41 – marie@notreaffaireatous.org

    Fondation pour la Nature et l’Homme : Manuela Lorand

    06 98 45 46 91 / m.lorand@fnh.org

    Greenpeace France : Magali Rubino

    07 78 41 78 78 / magali.rubino@greenpeace.org

    Oxfam France : Caroline Prak

    06 31 25 94 74 / cprak@oxfamfrance.org

  • Notre Affaire à Tous sur France Culture et Rfi

    France Culture. 

    Marie Toussaint, présidente de Notre Affaire à Tous était ce dimanche 2 décembre l’invitée de Causes à Effets, le magazine de l’environnement sur France Culture, aux côtés de Laurence Tubiana, ex-embassadrice de l’Accord de Paris et présidente de la Fondation Européenne pour le Climat (ECF).

    « À travers le monde entier, des citoyens, des peuples, des acteurs de l’environnement, des associations, des ONG… ont choisi de porter le fer autrement, et d’user de l’arme judiciaire contre des États ou des Institutions. Les premières victoires remportées devant les tribunaux ouvrent une voie prometteuse et donnent l’espoir de contraindre les dirigeants, au-delà des bons mots et des promesses faîtes lors de sommets ou de conférences climat… Quels sont ces outils juridiques ? Peuvent-ils contraindre les États à honorer leurs engagements et à assurer une vie meilleure pour leurs concitoyens ? La justice, peut-elle devenir une arme de défense massive de la planète Terre et de ses habitants ? »

    Réécoutez le podcast de l’émission ici.

    Et RFi. 

    Plus tôt dans la semaine, Marie Toussaint était également l’invitée de C’est pas du vent, sur RFi, aux côtés de Marta Torre-Schaub, directrice de recherche au CNRS et fondatrice du réseau droit et climat. Elles sont également revenues sur les procès climatiques partout dans le monde et sur leurs conséquences sur l’évolution du droit de l’environnement.

    Réécoutez le podcast de l’émission ici.

  • CP / Recours climat européen : l’Union adopte une stratégie d’évitement

    Communiqué de presse / jeudi 29 novembre 2018

    Alors que la jeunesse canadienne en appelle à son tour aux juges pour rappeler à l’ordre son État, le Conseil et de Parlement européen ont donné leurs arguments de défense face au recours des dix familles porté à leur encontre pour inaction climatique, et choisit de se cacher derrière des formalités juridiques.

    Le 24 mai dernier, 10 familles contestaient devant le Tribunal de Justice de l’Union européenne les objectifs climatiques de l’UE à l’horizon 2030, insuffisants et inadéquats pour protéger les citoyens et leurs droits fondamentaux. Le Parlement et le Conseil européens ont soumis ce mois-ci leur première défense dans laquelle ils demandent au Tribunal de déclarer l’affaire irrecevable. À présent, le Tribunal doit entamer une procédure distincte pour décider si les requérants du Recours Climat Citoyen sont autorisés ou non à être entendus.

    Le début d’une procédure de recevabilité mettrait de facto un terme à la procédure menée par les familles requérantes, qui pointent par leur action et la preuve de leur préjudice l’insuffisance des objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les protéger. La stratégie d’évitement de l’UE par cette voie procédurière met en péril la possibilité pour les plaignant.e.s de prouver leur préjudice et d’être entendu.e.s devant le juge alors même que, partout dans le monde, les citoyen.ne.s sont de plus en plus nombreux.ses à subir les conséquences de l’inaction et à rappeler l’urgence de la situation.

    Cette réponse des institutions de l’UE au recours des familles fait écho à la demande déposée ce lundi 26 novembre par plusieurs jeunes canadiens en vue d’entamer une action collective contre leur gouvernement, pour inaction face au changement climatique et manquement à la protection de leurs droits. Elle fait également écho à la bataille de Our Children’s Trust aux Etats-Unis, soutenue internationalement, pour permettre aux adolescent.e.s requérant.e.s d’exercer leur droit à un procès effectif et équitable là où l’administration de Donald Trump essaie de les faire taire. Partout dans le monde, familles, jeunes générations et citoyens tendent la main aux juges pour voir leurs droits respectés, et exiger pour ce faire une action immédiate et urgente des Etats. Face à ce mouvement d’ampleur, l’UE semble préférer fermer la porte.

    Pourtant, le 25 octobre dernier, le Parlement européen appelait à porter de 40% à 55% l’objectif européen à l’horizon 2030 sur le climat. Hier, la Commission européenne a elle-même reconnu que les politiques de l’UE à l’horizon 2030 n’étaient pas conformes aux objectifs fixés par l’accord de Paris. Ces déclarations appuient la plainte des plaignants du recours climat citoyen, qui demandent aux institutions de prendre acte de leur retard en matière climatique et de se tenir à leurs côté, au lieu de perdre du temps dans les procédures judiciaires.

    Maurice Feschet, le plaignant français, lavandiculteur dans la Drôme, a déclaré: «Lorsque nous avons lancé cette affaire, nous avons fait confiance au système juridique de l’UE pour nous entendre et nous protéger des conséquences de l’aggravation du changement climatique. Peut-être que nous ne sommes pas ceux qui légifèrent, mais nous sommes ceux qui souffrent de l’inaction. Comme les législateurs européens ont déjà accepté que l’UE réhausse son objectif pour 2030 à une trajectoire compatible à 1,5°C, je pense qu’il est temps de discuter et de travailler ensemble sur la manière dont l’UE peut protéger les citoyens et leurs droits fondamentaux. « 

    Juridiquement, cela signifierait que les institutions de l’UE doivent cesser de se défendre devant la Cour et acceptent d’étudier réellement la nécessité de réhausser substantiellement leur objectif 2030.

    Dr. Roda Verheyen, l’avocate du recours, a déclaré: «La reconnaissance par les institutions de l’UE de la nécessité de réhausser leurs objectifs pour le climat à l’horizon 2030 montre clairement que l’objectif climatique de 40% de réduction des émissions d’ici 2030 n’est pas en ligne avec les besoins exprimés par les scientifiques. Plus important encore, cela nous montre que l’UE peut faire plus, s’il y a une volonté politique. Dans notre réponse écrite, nous demanderons à la Cour de ne pas avoir de procédure distincte sur la recevabilité et d’écouter les plaignant.e.s. Cela vaut également pour les institutions de l’UE : elles devraient entendre les personnes affectées par le changement climatique et agir en fonction de l’urgence de la situation. « 

    Pour Marie Toussaint, présidente de Notre Affaire à Tous qui accompagne le recours européen en France : « Le nouveau rapport du GIEC l’a démontré en octobre dernier : l’urgence climatique est là, et ses impacts sur les populations et le vivant ne feront qu’empirer si nous n’agissons pas, maintenant. Même les institutions européennes le reconnaissent ! Il est maintenant essentiel de garantir l’accès à la justice, et l’accès aux droits ! Les victimes des changements climatiques existent, la responsabilité des institutions est de les écouter, et d’agir à leur profit. La COP24 donne aux États membres de l’UE une chance de montrer qu’ils sont sérieux dans la réalisation des objectifs de l’accord de Paris.

    Hier, les médias Politis, Bastamag, Revue projet, Reporterre et Mediapart ont lancé conjointement une série de portraits / témoignages des impacts des changements climatiques en France. Une initiative importante, pour permettre d’en appeler au sensible, au-delà des chiffres et données théoriques.

    Notes complémentaires :

    Communiqué du CAN Europe

    Télécharger le Communiqué de Presse de Notre Affaire à Tous

    Informations générales sur l’action en justice:

    Les plaignants du Recours Climat Citoyen demandent la revue à la hausse de l’objectif de l’Union européenne en matière de lutte contre le changement climatique à l’horizon 2030 devant le Tribunal de Justice de l’UE. Ils affirment que cet objectif est insuffisant au vu de la nécessité de prévenir un changement climatique dangereux et pour protéger les citoyens et leurs droits fondamentaux à la vie, à la santé, à l’occupation et à la propriété.

    Le Recours Climat Citoyen repose sur deux parties : l’annulation d’actes juridiques détrimentaux au respect des accords de Paris et une demande en injonction fondée sur la responsabilité non contractuelle.

    L’action en annulation conteste trois actes juridiques de l’UE:

    – la directive sur les émissions des grandes installations de production d’électricité (le système d’échange de quotas d’émission – ETS)

    – le règlement sur les émissions provenant de l’industrie, des transports, des bâtiments, de l’agriculture, etc. : Règlement Partage ou Règlement relatif à l’action pour le climat mettant en œuvre l’Accord de Paris « (RCA)

    – le règlement sur les émissions et les absorptions dues à l’utilisation des terres, au changement d’affectation des terres et à la foresterie (le règlement LULUCF)

    La requête demande à la Cour de déclarer les trois lois nulles et non avenues dans la mesure où elles autorisent un trop grand nombre d’émissions d’ici à 2030, dans la mesure où elles violent les droits du demandeur et ne sont pas conformes à la loi la plus élevée. Afin de ne pas créer de vide juridique, la Cour ordonne que les trois lois soient maintenues en vigueur jusqu’à ce qu’une meilleure version ne soit promulguée. Cette partie de l’action est fondée sur la procédure prévue à l’article 263 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

    La requête invoque également la responsabilité non contractuelle. L’allégation souligne que, du fait des changements climatiques, l’Union européenne doit éviter autant que possible les dommages à la propriété et aux revenus, ainsi qu’à la santé des personnes, et donc limiter les émissions de gaz à effet de serre afin d’éviter des dommages supplémentaires. Cette partie de l’action est basée sur l’art. 340 du TFUE.

    Chronologie:

    La plaidoirie des plaignants a été soumise à la Cour le 24 mai 2018.

    • Le Tribunal européen a publié l’affaire au Journal officiel de l’Union européenne le 13 août 2018 et la procédure a officiellement commencé à partir de ce moment là.
    • Le CAN Europe, Wemove.eu et l’Association allemande des petits agriculteurs ont saisi le Tribunal général européen pour intervenir dans le Recours Climat Citoyen le 24 septembre 2018.
    • La première défense écrite du Parlement européen et du Conseil a été soumise à la Cour au cours de la semaine du 15 octobre.
    • Après la réponse écrite des plaignant.e.s, le Tribunal européen décidera de la recevabilité de l’affaire. Cela pourrait signifier que la Cour rejette l’affaire ou définit une procédure écrite / orale pour définir la recevabilité de l’affaire.
  • Les Procès Climatiques – Le livre !

    Publié aux éditions Pedone sous la direction de Christel Cournil et Leandro Varison, « Les procès climatiques – entre le national et l’international » revient sur le colloque organisé par Notre Affaire à Tous le 3 novembre 2017, premier colloque international portant sur les contentieux climatiques, et analyse ces procès inédits. 

    Dans le monde entier, les contentieux climatiques se multiplient : des acteurs-trices très différent-es se tournent vers les tribunaux pour demander une réelle protection de l’environnement, de leurs droits, des générations futures… Ils-elles contestent le manque d’ambition des politiques des Etats, pour les enjoindre à respecter leurs engagements et aller plus loin dans la protection du climat et de l’environnement, ou bien engagent la responsabilité des entreprises les plus polluantes. Au final, l’appellation de procès climatique regroupe des réalités très différentes : « des recours administratifs,  à la saisine des instances internationales et régionales, engageant la responsabilité d’une agence régionale ou d’un vaste groupe d’entreprises multinationales, demandant des réparations pour une seule victime ou pour un peuple entier, invoquant des impacts climatiques passés ou la violation des droits des générations futures. »

    Aux Etats-Unis, puis en Europe et dans le reste du monde, le mouvement pour la justice climatique grandit. Et en France, il est représenté par Notre Affaire à Tous, son action contre les multinationales pollueuses, et bien entendu l’écriture de ce qui constituera bientôt le premier recours climatique contre l’Etat, l’enjoignant de respecter ses engagements en matière climatique, notamment suite à l’Accord de Paris.

    Le 3 novembre dernier, l’association organisait à Paris le premier colloque international sur les contentieux climatiques, en présence de nombreux-ses juristes spécialisé-es. Aujourd’hui, ce livre, « Procès climatique – entre le national et l’international » revient sur les discussions qui ont animé ce colloque et se propose d’analyser la complexité des procès climatiques, mais aussi les enjeux essentiels pour le droit et pour les juridictions soulevées par ce contentieux encore émergent.

    Vous pouvez dès maintenant vous procurer un exemplaire de cet ouvrage collectif en suivant ce lien ! 

     

     

  • Conseil de l’Environnement Européen : Les plaignants du People’s Climate Case attendent la protection de leurs droits et le respect des 1,5°C

    Ce mardi 9 octobre 2018, les plaignant-es du People’s Climate Case / Recours Climat Citoyen se sont réuni-es pour écrire une lettre à l’attention des dirigeant-es européen-nes et notamment des ministres de l’environnement qui se réunissent ce jour pour décider de leurs engagements carbone lors de la COP24 à venir. Cette lettre poignante faite suite à l’action en justice que ces 10 familles ont entamé contre l’Union Européenne devant le Tribunal de l’Union Européenne, l’attaquant pour manque d’ambition de ses politiques climatiques et incapacité en l’état de protéger leurs droits humains fondamentaux.

    Cette lettre a été publiée ce jour dans différents média au niveau Européen (Climate Home News, Newsweek Roumanie, Dagbladet Information (Danemark), Luxembourger Wort, ETC (Suède), Tagesspiegel Background (Allemagne) et Publico au Portugal). En France, elle a été publiée ce jour sur les sites de Médiapart, dans la revue Projet, Bastamag et Politis.

    Retrouvez-la publiée ci-dessous :

    Le seul chiffre qui compte.

    C’est urgent. Nous avons besoin de vous pour regarder dans notre direction et écouter ce que nous avons à dire. Les enjeux sont trop importants.

    Nous vous écrivons en tant qu’agriculteurs, bergers, forestiers, étudiants, propriétaires d’hôtels ou de restaurants. Nous venons de différents pays d’Europe: Suède, Portugal, France, Italie, Allemagne et Roumanie. Et nous avons une seule chose en commun: le changement climatique affecte notre vie quotidienne.

    Il y a quelques mois, nous avons intenté un procès à l’Union Européenne pour le manque criant d’ambition de son objectif climatique à l’horizon 2030. Pour la plupart d’entre nous, c’est la première fois que nous menons une action en justice. Nous ne le ferions pas si l’avenir de nos familles, nos amis, nos foyers, nos traditions et nos enfants n’étaient pas en jeu. Pour nous, le changement climatique n’est pas une affaire de diplomatie ou de  négociations de haut niveau. C’est une affaire à laquelle nous faisons face, aujourd’hui, chez nous, et nous avons le besoin urgent d’une Europe qui nous protège.

    L’année dernière, Armando a perdu ses forêts dans les immenses incendies qui ont décimé le Portugal. Les autorités ont publiquement associé les incendies de forêt au changement climatique. L’élevage de rennes, qui est au cœur de la culture Saami, est menacé par la perte du permafrost. Sanna n’est pas seulement inquiète pour ses rennes mais aussi pour ses traditions, sa culture et l’avenir de sa génération. Maurice a perdu 44% de ses revenus de la culture de la lavande au cours des 6 dernières années en raison de sécheresses consécutives dans le sud de la France. Son fils Renaud est la première génération à devoir changer de coeur d’activité, la culture de la lavande ne pouvant plus garantir un revenu suffisant à toute la famille.

    Les dunes de sable qui protègent les ressources en eau douce de Langeoog, une petite île allemande, sont en proie à de fortes tempêtes. Maike et Michael, qui vivent sur cette île depuis des générations, craignent de perdre l’hôtel et le restaurant qu’ils ont construits de toutes pièces il y a 20 ans. Vlad habite dans les montagnes des Carpates. Il est aujourd’hui forcé d’emmener son bétail paître de 700 m d’altitude à 1400 m d’altitude pour que ses bêtes aient accès à de l’eau et de la pâture. Comme il le dit: «Je ne peux pas aller plus loin avec mon troupeau, car au-dessus de 2000 m, il n’y a que le ciel

    Au Portugal, la ferme biologique d’Alfredo est frappée par des sécheresses de plus en plus graves et de plus en plus fréquentes. Il sait que dans un scénario de changement climatique au-delà de 1,5 ° C, où nous nous dirigeons avec l’objectif climatique actuel de l’UE, les terres qu’il travaille, avec 35 autres familles, laisseront place à un désert, et la ferme devra déménager. La famille d’Ildebrando travaille dans l’apiculture depuis des décennies. Les changements de la saison de floraison et le temps chaud inhabituel ont commencé à détruire les ruches et sa famille a perdu 60% de sa production en 2017. La famille de Giorgio gère un petit hôtel bed & breakfast dans les Alpes italiennes, entièrement dépendant des célèbres opportunités d’escalade de glace dans la région. Les changements de température rendent l’escalade de glace dangereuse et affectent les revenus des familles environnantes.

    Tous ces impacts nous arrivent en ce moment même, et ceci au sein même de l’Europe, à cause d’une augmentation de la température de seulement 1°C. Et c’est déjà plus que ce que nous ne pouvons le supporter.

    Hier, les scientifiques nous ont rappelé que notre avenir dépend d’un seul chiffre: 1.5.

    L’organisme scientifique le plus important au monde sur le changement climatique, le GIEC, a alerté le monde sur les impacts du changement climatique, qui pourraient être bien pires si nous ne limitons pas l’augmentation de la température à 1,5°C. Les scientifiques ont également présenté dans ce rapport que «1,5°C» est à la fois un objectif POSSIBLE et ATTEIGNABLE. C’est l’objectif le plus ambitieux qui soit encore réalisable, si nous agissons de toute urgence.

    L’Union Européenne doit maintenant agir pour protéger nos droits fondamentaux contre les effets aggravants du changement climatique. Dans notre recours et depuis son dépôt, nous demandons à l’UE de réhausser ses objectifs climatiques et de les décliner en action concrète. Nous ne demandons ni compensation, ni argent. Nous pensons qu’une action climatique accrue est le seul moyen de sauver nos proches et nos moyens de subsistance là où nous vivons depuis des générations.

    Les scientifiques et chercheurs nous prouvent encore une fois que nous avons des moyens concrets pour relever ce défi. Et en Europe, nous aurons à venir des moments clefs pour mettre le sujet sur la table et reconsidérer ce que les politiques climatiques coûtent aux réellement aux citoyens – et ce que l’inaction leur coûtera. Aujourd’hui, les ministres de l’environnement des États membres de l’UE se réunissent à Bruxelles pour discuter des actions à mener contre le changement climatique. Dans quelques mois, l’Europe accueillera la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (UNFCCC) à Katowice, en Pologne. Manquer cette opportunité unique de réhausser les objectifs et les politiques climatiques européens sur une voie compatible à 1,5°C aura des effets dévastateurs sur notre sécurité, notre avenir et nos droits humains fondamentaux.

    Nous appelons les décideurs Européens à écouter les appels des scientifiques et à rehausser l’objectif de l’UE pour le climat à l’horizon 2030 conformément à un scénario compatible à 1,5°C. C’est la seule façon possible de protéger les citoyens contre les effets aggravants du changement climatique. La seule façon dont nous pourrons nous souvenir de cette génération de décideurs européens comme de ceux qui auront écrit l’histoire au profit de tous.

    Sanna Vannar, président de l’Association de jeunesse saami, Suède

    Maurice et Renaud Feschet, agriculteurs, France

    Maike et Michael Recktenwald, Hôtelliers et Restaurateurs, Allemagne

    Vlad Petru, Agriculteur et berger, Roumanie

    Armando Carvalho, garde forestier, Portugal

    Alfredo Sendim, Agriculteur , Portugal

    Ildebrando Conceição, Apiculteur, Portugal

    Joaquim Caixeiro, Agriculteur, Portugal

    Giorgio Elter, Agriculteur et propriétaire d’hôtel, Italie

  • CP / GIEC : un rapport qui nous oblige

    CP / GIEC : un rapport qui nous oblige

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE/ Notre affaire à tous, le 8 octobre 2018

    Le résumé du rapport du GIEC-Groupe d’experts international du climat publié ce jour nous oblige toutes et tous à l’action pour garantir la justice climatique. Après Jean Jouzel et Antonio Guterres, c’est désormais à 6000 expert.e.s de nous interpeller sur les deux années qu’il nous reste pour agir et tenir les objectifs de l’Accord de Paris : limiter le réchauffement à +1,5°C. Un objectif qui aura d’ores et déjà des impacts sévères sur la planète et ses habitant.e.s, engendrera la violation des droits humains et accroîtra les inégalités. Etats et entreprises doivent agir.

    Les écarts d’impacts d’un réchauffement de +1,5°C et de +2°C sont abyssaux, alors même que le réchauffement climatique actuel, de +1°C, change déjà nos territoires et enfreint nos droits à la vie, à la santé, à la propriété… ainsi que l’ont soulevé les 10 familles plaignantes du People’s Climate Case en assignant en justice l’Union européenne pour inaction climatique.

    Or, le GIEC nous indiquer qu’au rythme actuel, nous atteindrons le +1,5°C entre 2030 et 2052, et les +5,5°C d’ici la fin du siècle. Quant aux engagements pris lors de l’Accord de Paris, ils nous conduisent vers un réchauffement de +3°C.

    Il est encore temps d’agir, Etats et entreprises y sont tenues. Ce que dit aussi le GIEC, c’est qu’il est encore possible de ne pas dépasser les +1,5°C, notamment en sortant du charbon, du gaz et du pétrole, ces énergies fossiles responsables des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre. Alors que celles de la France et de l’Union européenne ont augmenté depuis l’Accord de Paris, celles-ci devront toutefois chuter drastiquement avant 2030 (-45%) et le monde devrait atteindre la neutralité carbone en 2050.

    Pour Marie Toussaint, présidente de Notre affaire à tous : “L’Accord de Paris contraint l’ensemble des parties prenantes, des Etats et pouvoirs publics au secteur privé et notamment les grandes entreprises pollueuses. Elles doivent aujourd’hui se mettre au service d’une trajectoire à maximum +1,5°C, sans quoi les juges devront les y contraindre.”

    “Nous sommes mobilisé.e.s, et déterminé.e.s : à travers les alternatives, la mobilisation citoyenne et l’appel à la justice, nous sommes de plus en plus nombreux.ses à souhaiter contraindre les pouvoirs publics et privés à respecter leurs obligations de protection des populations et du vivant.

  • Rencontres annuelles et Assemblée générale de Notre Affaire à Tous !

    Après une année riche en mobilisations, l’équipe de Notre Affaire à Tous organisera, les 8 et 9 septembre prochains, une rencontre annuelle rassemblant adhérent.e.s, partenaires, et tous les intéressé.e.s de la lutte pour la justice climatique. 
     
    Au cours de cette année, grâce à tous nos différents soutiens, nous avons accompagné le dépôt du Recours Climat Citoyen des familles européennes ; nous avons construit des alliances et un plaidoyer solide pour l’inscription du climat et des limites planétaires dans la constitution ; nous avons travaillé sans relâche sur ce qui sera dès cet automne le premier recours en responsabilité climatique à portée globale contre l’Etat français. 
     
    Nous vous invitons donc pour clore cette année, à un week-end complet d’échanges animés, de mobilisations pour sortir des énergies fossiles, et d’élaboration commune de notre agenda de l’année pour faire vivre la justice climatique et contraindre, enfin, la France et l’Union européenne à tenir leurs engagements climat et à protéger nos droits et l’égalité !
    Vous trouverez ici le Programme complet – 8 et 9 septembrede ces deux journées. 
    Le dimanche matin sera consacré à notre Assemblée générale annuelle, en présence de Jean Jouzel, notre président d’honneur. 
    Les documents relatifs à l’Assemblée générale sont joints ci-dessous
    Retrouvez et partagez l’événement facebook ici
     
    Tout le monde, membre actif.ve ou simple curieux.se, est invité à venir prendre part aux différentes discussions tout au long du week-end. Toutefois, si vous voulez participer activement à la prise de décision et aux différents votes organisés pendant l’Assemblée Générale du dimanche, il vous faut adhérer à l’association en suivant le lien suivantCette participation est précieuse pour l’association, afin de bâtir tous ensemble les projets qui la feront vivre dans les prochains mois et prochaines années. 
     
    Et pour nous indiquer votre présence lors des différents événements du week-end, veuillez remplir ce formulaire.
     
    Nous espérons vous retrouvez nombreux.ses pour construire ensemble le monde de la justice climatique ! 
    Les documents de l’Assemblée générale :
    Documents à voter :
    Documents complémentaires pour information :
  • CP/ LE RECOURS CLIMAT CITOYEN ACCEPTE PAR LA CJUE !

    CP/ LE RECOURS CLIMAT CITOYEN ACCEPTE PAR LA CJUE !

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE/ Notre affaire à tous, le 13 août 2018

    Ce jour, la Cour de justice de l’Union européenne a accepté l’assignation en justice de l’Union pour inaction climatique par dix familles d’Europe et du monde. Une nouvelle qui intervient alors que de nombreux.ses européen.ne.s souffrent encore des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies. Ces événements climatiques extrêmes que les scientifiques ont lié au changement climatique impactent directement les familles plaignantes.

    En mai 2018, des familles du Portugal, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Roumanie, du Kenya, de Fidji et de l’Association suédoise des jeunes samis Sáminuorra ont poursuivi le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne pour objectif climatique 2030 inadéquat et violation des droits humains. Cette assignation en justice a été publiée au Journal officiel de l’UE ce jour, et acceptée par le Tribunal européen. C’est une première étape dans la procédure du dossier climatique des personnes. Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne devront désormais présenter leur défense dans le délais de deux mois.

    “Pouvez-vous imaginer ce que c’est que de regarder par la fenêtre et de voir les impacts du réchauffement ? Les sécheresses et incendies survenus au cours de ces derniers mois sont seulement un aperçu de ce à quoi les éleveurs de rennes sont confrontés. L’acceptation du cas par la Cour de Justice de l’Union européenne me donne un peu d’espoir. Nous avons besoin d’agir maintenant”, a réagi Sanna Vannar, président de l’association des jeunes Samis suédois, Saminuorra.

    Armanda Carvalho, la plaignante portugaise qui a perdu ses plantations d’arbres lors des incendies de 2017, a déclaré: «Les incendies de forêt ont détruit ma propriété en 2017. Cette année encore, nous sommes confrontés à de fortes vagues de chaleur et à des incendies en Europe. Depuis le début de l’été, de nombreuses autres personnes ont perdu leurs vies et leurs maisons à cause du changement climatique. Nous ne pouvons pas rester silencieux. Cette affaire concerne notre avenir commun et nous sommes heureux d’avoir franchi un pas de plus pour nous faire entendre. « 

    En France, c’est le lavandiculteur Maurice Feschet qui est en première ligne, lui qui a perdu 44% du rendement de son exploitation du fait du réchauffement climatique. Pour Marie Toussaint, présidente de Notre affaire à tous, l’association qui accompagne Maurice Feschet et sa famille : “Il s’agit d’une triple victoire : pour les plaignants d’abord, qui pourront défendre leurs droits ; pour la démocratie, car il est essentiel que les citoyens aient accès à la justice pour défendre leur environnement ; pour le climat enfin, car les juges prononceront peut-être une décision contraignante pour l’Union et les Etats membres, afin qu’ils tiennent leurs engagements oraux.”

    Ces familles sont représentées par l’avocate de l’environnement Roda Verheyen, le professeur Gerd Winter et Hugo Leith. Roda Verheyen, l’avocate des familles, a déclaré: «Cette affaire concerne la protection des personnes, de leurs moyens de subsistance et des droits fondamentaux contre les effets pervers du changement climatique. Il s’agit d’une affaire marquante au niveau européen et je pense que nous avons toutes les preuves nécessaires pour examiner les conséquences pour les plaignants et le potentiel de l’UE à faire plus en matière d’action climatique. « 

    Le People’s Climate Case est également soutenu par un large éventail d’ONG, de scientifiques et de citoyens qui estiment que l’UE peut et doit augmenter son objectif climatique pour 2030. Wendel Trio, Directeur du Climate Action Network (CAN) Europe a déclaré: « L’objectif climatique actuel de l’UE pour 2030 est trop bas pour protéger les personnes et leurs droits fondamentaux. Nous sommes convaincus que cette affaire judiciaire prouvera que l’objectif climatique doit être considérablement relevé pour assurer un avenir sûr pour nous tous. »

    Retrouvez ici :

    La version originale du communiqué du Climate Action Network Europe

    Les vidéos du People’s Climate Case

    La publication du cas au Journal officiel de l’Union européenne

  • Quelles suites pour le People’s Climate Case ?

    Quelles suites pour le People’s Climate Case ?

    En mai 2019, le tribunal européen a jugé que le changement climatique était bien une menace pour les plaignant-es mais a jugé l’affaire irrecevable pour des questions de procédures. Les organisations partenaires du People’s Climate Case continuent d’accompagner les plaignant-es en attendant la décision de la Cour Européenne sur notre appel et préparent la suite de l’action. 

    Alors que les plaignant-es européen-nes font face à une porte pour l’instant fermée, les recours climatiques se multiplient. En Italie, au Portugal, en Australie ou en Irlande, les contentieux climatiques contre les gouvernements et les entreprises se multiplient. Les Etats membres de l’Union Européenne ont défini une trajectoire peu ambitieuse en matière climatique, mettant notre futur en danger, même s’ils la respectaient. Ils doivent maintenant être tenus responsables pour leur inaction face au réchauffement climatique. 

    Pourquoi nous avons fait appel

    Dans sa décision du 8 mai 2019, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a rejeté le recours pour des raisons de procédure. En utilisant une interprétation stricte “de l’effet direct et personnel” selon le Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE, Article 263), la cour a fermé sa porte aux plaignant-es. Selon les interprétations de la cour depuis les années 1960, lorsqu’un-e citoyen-ne est considéré-e comme “directement concerné-e“ par le droit communautaire, de manière particulière, il ou elle peut saisir la CJUE.

    Les plaignant-es (qui incluent des grands parents, parents et enfants) ont mis en avant les effets du réchauffement climatique perçus individuellement, au regard des impacts sur leur quotidien, leurs revenus et leur santé. Mais le fait que tout le monde soit affecté par le réchauffement climatique d’une façon différenciée au vu de leur situation (âge, empoi, état de santé, etc) ne permet pas à la cour de considérer que les plaignant-es ont été touché-es individuellement. 

    Les plaignant-es ont donc décidé de faire appel en défendant le fait que “l’effet direct et personnel” doit être appliqué au regard de la réalité du réchauffement climatique. En cas d’atteinte aux droits humains, l’accès à la justice  au niveau européen doit être permise, et ce, dans la mesure où il n’y a pas de recours possible au niveau national.

    Les moyens de l’appel

    • La Cour de Justice de l’Union Européenne a commis une erreur dans l’interprétation de la condition d’effet direct et personnel dans le sens où plus le nombre de personnes affectées par la législation européenne est important, moins celles-ci peuvent accéder à la justice devant les tribunaux européens. Ceci contredit la visée des droits fondamentaux qui est de garantir la protection au plus grand nombre d’individus.
    • La Cour a commis une erreur de droit en négligeant que l’accès à la justice doit refléter la gravité du préjudice. En l’occurrence, il s’agit des impacts du changement climatique sur les plaignant-es.

    • La CJUE a négligé la convention d’Aarhus. En 2017, l’ Aarhus Convention Compliance Committee a reconnu que les tribunaux européens violent les dispositions de la Convention d’Aarhus concernant l’accès à la justice en restreignant celui des personnes physiques et des ONGs en matière environnementale. La Cour de Justice de l’Union Européenne a méconnu cette reconnaissance et a une fois de plus décidé de bloquer l’accès à la justice pour des familles et associations (Sami youth association). 

    • La CJUE a commis une erreur en affirmant que les plaignant-es ont d’autres moyens de contester les actes législatifs de l’Union Européenne. Les plaignant-es ne peuvent en effet pas contester la trajectoire de l’Union à l’horizon 2030 via les juridictions nationales, ni par d’autres moyens tels que ceux prévus à l’article 277 du TFUE.

    • La CJUE a mal interprété la loi et a ajouté un critère sans base légale, en décidant que le critère de l’effet personnel devait également être rempli lorsque les plaignant-es demandent à la Cour de prendre des mesures d’injonctions (c’est à dire une ordonnance de la Cour qui vise à stopper les impacts du réchauffement climatique). L’argument de la Cour selon lequel le critère de l’effet direct et personnel doit être appliqué pour les mesures d’injonctions n’a pas de base dans les Traités. Le raisonnement de la Cour méconnaît le fait que des injonctions fondées sur des dommages existants ont été jugés recevables.

    • Les requérant-es désapprouvent la décision de la Cour qui a refusé l’accès à la justice de l’association suédoise Saminuorra car l’association remplit les conditions d’accès à la justice des ONGs. Une association qui représente la somme des intérêts individuels de ses membres doit être en mesure de mener des actions judiciaires auprès de la CJUE. L’association Saminuorra remplit ces critères, et plus encore, ce type d’associations protège un ensemble qui est plus que la somme des intérêts individuels qui la compose. Elle porte de l’intérêt pour un bien commun qui en l’occurrence est la culture Saami.

    Quelles sont les prochaines étapes ?

    A ce jour, aucune décision n’a été rendue suite à l’appel des familles.

    Le 3 décembre 2019, les institutions européennes (Parlement et Conseil européens) ont soumis leur réponse à l’appel de la décision en première instance du Tribunal européen relevant de l’inadmissibilité du People’s Climate Case. Malgré une volonté politique affichée de l’UE d’une plus ambitieuse politique climatique, les institutions ont réaffirmé que les familles plaignantes et l’association de jeunesse Sami, qui subissent les conséquences dévastatrices du changement climatique, ne devraient pas être entendues par les tribunaux européens.

  • Climat dans la constitution : notre proposition idéale

    Climat dans la constitution : notre proposition idéale

    Depuis le lancement de notre campagne « Faire de la France le pays leader du climat« , nous n’avons eu de cesse de porter nos cinq revendications auprès du grand public et des décideurs-ses. Nous avons ainsi transmis, conjointement avec d’autres organisations et expert-es, notre proposition de rédaction en vue de la réforme constitutionnelle au Président de la République et à plusieurs membres du gouvernement. À l’heure où nous prenons connaissance de la formulation proposée par l’exécutif, nous jugeons utile de communiquer sur le contenu de notre proposition.

    (suite…)