Catégorie : Un mouvement mondial

  • 6 juin 2019 / Newsletter n°2 : La jeunesse prend d’assaut les Cours !

    Pour le deuxième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous met en lumière la jeunesse devant les tribunaux ! Parce que les jeunes et futures générations subiront de plein fouet le dérèglement du climat et en seront parmi les premières impactées ! De l’Affaire Juliana aux Etats-Unis, à l’affaire Pandey en Inde, en passant par les jeunesses canadienne, colombienne et pakistanaise, nous montrons que les jeunes se mobilisent et activent le levier juridique pour la protection de leurs droits et leur avenir !  

    L’ambition de cette newsletter ? Donner les moyens à toutes et tous de comprendre les enjeux de telles actions en justice, face à l’urgence climatique ! Abonnez-vous pour recevoir, chaque mois, les actualités et informations sur ces affaires qui font avancer, partout dans le monde, nos droits et ceux de la nature face aux dégradations environnementales et climatiques : le combat qui se joue dans les tribunaux est bien celui de la défense des pollués face aux pollueurs, nouvel enjeu du XXIe siècle.

    Le 25 mars 2017, une jeune fille de neuf ans, de la région indienne de l’Uttarakhand, Ridhima Pandey, a décidé de lancer une action en justice visant la responsabilité climatique de l’Etat indien, accusé de ne pas avoir conduit des politiques efficaces pour limiter le réchauffement climatique. Si des mesures ne sont pas prises rapidement contre l’urgence climatique, les jeunes et futures générations, dont elle fait partie, seront victimes du dérèglement du climat. Pourtant, elles ne font pas partie des processus de décision, et le gouvernement a échoué à prendre des mesures pour faire appliquer les normes environnementales. 

    Un recours a donc été déposé en son nom auprès du National Green Tribunal de l’Inde. Plus précisément, la procédure judiciaire a été entamée dans le but d’établir l’insuffisance des politiques indiennes d’atténuation vis-à-vis d’une série d’obligations nationales et internationales. Le recours met en évidence que les engagements prévus par l’Accord de Paris n’ont pas été sérieusement transposés au niveau interne. Le recours se fonde à la fois sur la constitution indienne et sur la doctrine du Public Trust. Cette dernière est mobilisée pour soutenir que l’Etat est tenu de préserver l’environnement et les équilibres écologiques tant pour les générations présentes que futures, au titre du principe d’équité intergénérationnelle. 

    La jeune requérante demande au juge de prononcer une injonction adressée au gouvernement indien pour qu’il soit tenu de revoir à la hausse l’ambition des politiques climatiques nationales, et notamment l’inclusion de l’impact sur le climat en tant que paramètre d’évaluation environnementale ainsi que la création d’un inventaire des émissions de gaz à effet de serre au niveau national et la définition d’une trajectoire de compensation et de réduction des émissions. La procédure est actuellement en cours. Une décision est attendue dans les prochains mois. 

    Le 12 août 2015, un groupe de 21 jeunes plaignant-es toutes et tous âgé-es de moins de 19 ans, dont la voix est portée par Kelsey Rose Juliana, et accompagné par Our Children’s Trust et Earth Guardians, a déposé une plainte constitutionnelle devant la Cour du District de l’Oregon contre l’inaction climatique du gouvernement fédéral des Etats-Unis, violant ainsi leurs droits constitutionnels à la vie, à la liberté et à la propriété. Les requérant-es et associations se fondent également sur la doctrine du Public Trust. Selon cette doctrine, certaines ressources ne peuvent faire l’objet d’une appropriation privée, et doivent recevoir une protection de l’Etat. 

    La juge Ann Aiken a joué un grand rôle dans cette affaire, reconnaissant le 10 novembre 2016 la recevabilité du recours en admettant, d’une part, l’existence d’un lien de causalité entre les changements climatiques et le fait du gouvernement, et d’autre part, en reconnaissant que les autorités fédérales ont la charge de protéger et de préserver les ressources communes à tout le vivant, pour les générations présentes et futures. Cependant, le jugement fut reporté à de nombreuses reprises suite à l’action de blocage du gouvernement qui n’a eu de cesse de tenter de ralentir la procédure, voire de la faire échouer, à travers l’utilisation de tous les mécanismes à sa disposition. 

    Suite à cela, la Cour d’appel du 9ème Circuit avait le 7 janvier 2019 accordé une procédure accélérée aux requérants. Cela a permis la tenue de l’audience des parties devant cette même Cour ce mardi 4 juin 2019.

    Notre Affaire à Tous a récemment rédigé une tribune sur cette affaireà lire ici.

    Le 26 novembre 2018, l’organisme à but non lucratif ENvironnement JEUnesse (“ENJEU”), a déposé une plainte devant la Cour supérieure de la Province de Québec, District de Montréal, contre le gouvernement du Canada. L’organisation, essentiellement constituée de jeunes, travaille à la sensibilisation de la jeunesse sur les questions environnementales à travers des projets éducatifs. 

    Elle considère que le gouvernement du Canada, par l’absence prise de mesures radicales pour la protection du système climatique, a violé les droits fondamentaux des membres du groupe, inscrits à la Charte canadienne des droits et libertés et la Charte québécoise des droits et des libertés de la personne : le droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité, le droit à un environnement sain et respectueux de la biodiversité, et enfin le droit à l’égalité. D’une part, l’organisation considère que la cible de réduction de gaz à effet de serre du gouvernement n’est pas suffisamment ambitieuse pour éviter des changements climatiques dangereux, et d’autre part, les actions de celui-ci ne permettent pas l’atteinte de cette cible, pourtant déjà insuffisante. 

    Elle se fonde notamment sur les engagements pris par le gouvernement canadien lors des conférences internationales, des discussions et de l’adoption de l’Accord de Paris. Les alertes des scientifiques sont également au centre du recours afin de montrer la violation évidente de ces droits. La demande d’autorisation sera entendue le 6 juin 2019 par le juge Gary D.D. Morrison de la Cour Supérieure du Québec à Montréal. 

    Un groupe de 25 enfants, accompagné de l’association colombienne Dejusticia, a intenté une action en justice à l’encontre de l’Etat colombien au motif que ce dernier ne garantit pas leurs droits fondamentaux à la vie et à l’environnement. En effet, malgré les engagements internationaux de la Colombie de réduire la destruction des forêts, les statistiques les plus récentes montrent que la déforestation a augmenté de plus de 44 % entre 2015 et 2016. Les plaignants ont utilisé un dispositif spécial pour que leur requête soit étudiée dans de très courts délais par la Cour Suprême. Pour ce faire, ils ont plaidé une violation de leurs droits constitutionnels. 

    Dans sa décision du 5 avril 2018, la Cour Suprême colombienne ordonne à la présidence et aux ministères de l’environnement et de l’agriculture de créer un “pacte intergénérationnel pour la vie de l’Amazonie colombienne”. Ce pacte devra être construit avec la participation des plaignants, des communautés affectées et des scientifiques. Afin de protéger ce qu’elle reconnaît comme un “écosystème vital”, la Cour Suprême colombienne a reconnu l’Amazonie colombienne comme une entité « sujet de droit”. Elle a ordonné au gouvernement de mettre fin à la déforestation, lui rappelant son devoir de « protéger la nature et le climat » au nom « des générations présentes et futures ».

    Asghar Leghari, agriculteur pakistanais de 25 ans, a formé un recours d’intérêt public devant la Haute Cour de Lahore contestant l’inaction du gouvernement fédéral pakistanais et du gouvernement de la province de Punjab face au changement climatique. Le requérant reproche au gouvernement de ne prendre aucune mesure d’exécution de la politique nationale relative au changement climatique de 2012 (National Climate Change Politcy”), ni du Cadre de mise en oeuvre de la politique relative au changement climatique (“Framework for Implementation of Climate Change Policy”) (2014-2030).

    Le 4 septembre 2015, la Cour acte la responsabilité du gouvernement pakistanais dans le retard dans l’exécution du Cadre d’action climatique, en violation des droits fondamentaux de ses citoyens. La Cour impose aux ministres de présenter une liste des actions d’adaptation qui peuvent être réalisées dans les mois qui suivent, et institue une Commission sur le changement climatique composée de représentants des ministères, des ONG, et d’experts. Le 14 septembre 2015, elle nomme expressément les membres de la Commission sur le Changement Climatique.

    Un groupe de sénateurs français a récemment déposé un rapport relatif à l’adaptation de la France au changement climatique. Il part du constat que le “choc” climatique est inévitable et qu’il faut s’y préparer. D’après le rapport, les politiques d’atténuation sont, certes utiles, mais insuffisantes face à ce qui attend le pays. Il est indispensable d’adopter des mesures capables d’atténuer les chocs sur les territoires et la population. Ainsi, le rapport relève l’incidence qu’aura la crise climatique sur les sols, les ressources en eau, la santé ou encore les activités économiques. Il constate l’existence, aujourd’hui, de fondements réglementaires et scientifiques prompts à permettre le développement de politiques d’adaptation. Il fait référence à des outils qui permettent aux acteurs de terrain d’évaluer leur vulnérabilité en la matière et d’élaborer les réponses appropriées à leur échelle. 

    A l’international, le 14 mai 2019, un groupe de peuples autochtones des îles du Détroit de Torres a déposé une plainte sans précédent auprès du Comité des droits de l’Homme des Nations Unies, contre l’inaction climatique de l’Australie, suite au non-respect des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays définis par l’Accord de Paris, constituant ainsi une violation de leurs droits humains.

  • 2 mai 2019 – Newsletter n°1 : Partout dans le monde la justice climatique avance !

    Ce vendredi 3 mai, Notre Affaire à Tous lance une newsletter mensuelle sur les affaires climatiques à travers le monde ! Parce que le levier juridique face à l’urgence climatique est de plus en plus mobilisé sur tous les continents. Parce que Notre Affaire à Tous s’inscrit dans un mouvement mondial : celui des actions en justice pour le climat, contre les crimes environnementaux, mais aussi pour la reconnaissance des droits de la nature. Parce que les citoyen-nes, les associations, les juristes se tournent vers les tribunaux pour faire respecter leurs droits, ceux des générations futures et de la nature. Ensemble, ils dénoncent l’inaction et le manque d’ambition des Etats en matière climatique, et engagent la responsabilité des entreprises les plus polluantes.

    L’ambition de cette newsletter ? Donner les moyens à toutes et tous de comprendre les enjeux de telles actions en justice, face à l’urgence climatique. Elle est destinée aux citoyen-nes, aux juristes, aux académiques, à toutes celles et ceux qui souhaitent s’emparer du sujet de la justice climatique sous le prisme du droit. 

    Abonnez-vous pour recevoir, chaque mois, les actualités et informations sur ces affaires qui font avancer, partout dans le monde, nos droits et ceux de la nature face aux dégradations environnementales et climatiques : le combat qui se joue dans les tribunaux est bien celui de la défense des pollués face aux pollueurs, nouvel enjeu du XXIe siècle.

    Urgenda Foundation v. State of the Netherlands

    En 2015, la Fondation Urgenda et 886 citoyens néerlandais ont demandé aux juges de reconnaître un devoir de diligence qui s’imposerait aux Pays-Bas, qui n’avait pas fait assez pour lutter contre le réchauffement climatique. L’enjeu de court-terme : le réhaussement des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 17 à 25% à horizon 2020 par rapport à l’année 1990. L’enjeu réel : l’instauration d’une obligation de protéger les citoyens et la nature du réchauffement climatique et des activités polluantes, au nom de la solidarité entre les citoyens néerlandais avec les citoyens du monde, et l’ensemble du vivant. 

    Le 24 juillet 2015le tribunal de La Haye a donné raison aux requérants. Il a souligné la « gravité des conséquences du changement climatique et du risque majeur qu’un changement climatique se produise ». Dans la foulée de cette décision, de très nombreux partis politiques se sont réunis pour proposer la loi climatique la plus ambitieuse des pays développés : en visant 95% de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Le 9 octobre 2018, la Cour d’Appel de la Haye a confirmé cette décision historique

    Lahore High Court, Ashgar Leghari v. Federation of Pakistan

    Asghar Leghari, agriculteur pakistanais, a formé un recours d’intérêt public devant la Haute Cour de Lahore contestant l’inaction du gouvernement fédéral pakistanais et du gouvernement de la province de Punjab face au changement climatique.  

    Le 4 septembre 2015, la Cour acte la responsabilité du gouvernement pakistanais dans le retard dans l’exécution du Cadre d’action climatique, en violation des droits fondamentaux de ses citoyens. La cour impose aux ministres de présenter une liste des actions d’adaptation qui peuvent être réalisées dans les mois qui suivent, et institue une Commission sur le changement climatique composée de représentants des ministères, des ONG, et d’experts. Le 14 septembre 2015, elle nomme expressément les membres de la Commission sur le Changement Climatique. 

    Cour constitutionnelle de Colombie, "Tierra Digna"

    Début 2015, l’association Tierra Digna, travaillant avec l’association Foro Interétnico Solidaridad Choco et différents Conseils de Communautés Afro-Colombiennes du bassin de la rivière Atrato, ont introduit une demande en justice dite “action en tutelle” pour obtenir l’arrêt de l’usage intensif de méthodes d’extraction minière et d’exploitation illégale des forêts devant les juridictions administratives colombiennes.  

    La Cour Constitutionnelle colombienne rend sa décision le 10 novembre 2016, et l’annonce en mai 2017. Elle crée un “précédent” dans le monde juridique, en jugeant que les autorités publiques ont failli dans leur obligation de protection constitutionnelle, et que le gouvernement est responsable d’une violation du droit à l’eau et à l’alimentation des communautés vivant dans le bassin du fleuve Atrato. Elle pose le droit à l’eau comme un droit constitutionnel faisant partie du droit à vivre dans la dignité. Enfin, fait inédit, la Cour introduit le concept de droit bioculturel dans le droit constitutionnel colombien. Elle reconnaît l’interdépendance entre la nature, les ressources naturelles et les cultures ethniques des peuples indigènes et pose les droits bioculturels comme une condition préalable à la protection des droits des communautés indigènes et ethniques. 

    La Cour ordonne au gouvernement de mettre en oeuvre des mesures sans délai, d’établir un plan d’arrêt des activités minières illégales, un plan pour rétablir les formes traditionnelles de subsistance, contrôler le degré de contamination de la rivière, ainsi qu’une commission de sauvegarde du fleuve Atrato. 

    Dejusticia : décision du 5 avril 2018

    Un groupe de 25 enfants, accompagné de l’association colombienne Dejusticia ont intenté une action en justice à l’encontre de l’Etat colombien au motif que ce dernier ne garantit pas leurs droits fondamentaux à la vie et à l’environnement. En effet, malgré les engagements internationaux de la Colombie de réduire la destruction des forêts, les statistiques les plus récentes montrent que la déforestation a augmenté de plus de 44 % entre 2015 et 2016. Les plaignants ont utilisé un dispositif spécial pour que leur requête soit étudiée dans de très courts délais par la Cour Suprême. Pour ce faire, ils ont plaidé une violation de leurs droits constitutionnels. 

    Dans sa décision du 5 avril 2018, la Cour Suprême colombienne ordonne à la présidence et aux ministères de l’environnement et de l’agriculture de créer un “pacte intergénérationnel pour la vie de l’Amazonie colombienne”. Ce pacte devra être construit avec la participation des plaignants, des communautés affectées et des scientifiques. Afin de protéger ce qu’elle reconnaît comme un “écosystème vital”, la Cour Suprême colombienne a reconnu l’Amazonie colombienne comme “une entité de sujet de droit”. Elle a ordonné au gouvernement de mettre fin à la déforestation, lui rappelant son devoir de « protéger la nature et le climat » au nom « des générations présentes et futures ». 

    Earthjustice Yellowstone Gold mine : 12 avril 2019

    Earth Justice est la plus grande et la première association pour la protection de l’environnement aux Etat-Unis. Cette association réunit une multitude d’associations.  Son rôle est de représenter ses clients dans le combat pour l’écologie. En avril 2019, la Cour du District du Montana a annulé un permis d’exploitation de mine d’or qui aurait permis à l’entreprise canadienne Lucky Minerals Inc. d’exploiter une carrière dans l’Emigrant Gulch au Nord du Parc national de Yellowstone, dans le Montana.  

    La Cour a jugé que le permis d’exploitation violait d’une part, le droit public de l’environnement et d’autre part, le droit de « Public Participation« , qui permet aux citoyen-nes de prendre part aux décisions environnementales. Ces deux droits sont reconnus dans la constitution du Montana. La Cour a jugé que l’action de Lucky Minerals Inc. pouvait porter atteinte à la qualité de l’eau, à la faune et la flore. Cette décision fait primer la protection de la nature sur l’exploitation minière et le profit. Elle se fonde, pour cela, sur des droits inscrits dans la constitution du Montana. 

    Waorani : 26 avril 2019 – Tribunal pénal de Puyo

    Le peuple autochtone Waorani compte 4 800 membres, et est propriétaire d’environ 8000 km2 de jungle, une petite partie de l’Amazonie équatorienne. La loi reconnaît leur souveraineté, même si le sous-sol appartient à l’Etat. L’exploitation pétrolière est un pilier de l’économie du pays mais a détruit son écosystème. La tribu des Waorani avait déposé un recours contre le gouvernement équatorien contre le projet d’ouvrir 1800 km2 de leur territoire à l’exploitation pétrolière. Selon les Waorani, leur consultation n’avait pas été faite dans le respect de la procédure inscrite dans la constitution. Le gouvernement lui, au contraire, plaidait qu’il avait toutes les autorisations nécessaires. 

    Le 26 avril 2019, la tribu des Waorani a remporté une grande victoire contre le géant pétrolier argentin Tecpetrol. Le tribunal a validé le recours intenté par la tribu. Il a jugé que ce projet violait le droit constitutionnel des peuples à l’autodétermination et à être consultés sur l’extraction des ressources non renouvelables dans leur habitat. Par conséquent, le tribunal de Puyo a enjoint l’Etat de mener une nouvelle consultation publique conforme aux exigences de la Cour Interaméricaine des droits de l’Homme. L’Etat a déjà fait savoir qu’il fera appel de la décision

    Revue de presse

    Le droit comme dernier outil de protection des communs planétaires ? Alors que les recours liés aux conséquences du changement climatique se comptent en milliers, on voit apparaître des tentatives pour faire reconnaître la nature comme sujet de droit. 

    Récemment, ce fut, par exemple, le cas du lac Erié aux Etats-Unis. Pour lutter contre la pollution que subit le lac, dûe aux substances toxiques déversées par les fermes usines qui l’entourent, des citoyens américains ont voté pour que lui soit octroyé le statut de sujet de droit. Valérie Cabanes nous explique pourquoi ce statut pourrait permettre une meilleure protection des écosystèmes. Dans la même veine de prise de conscience quant à l’existence d’une crise écologique, la ville de Kingston, au Canada, est la troisième ville Canadienne à se déclarer en “urgence climatique”. Pour le maire, cette déclaration permet d’affirmer que l’urgence constitue une priorité stratégique dans la politique de la ville. 

    Sans doute que nous constaterons, dans les mois et années à venir, l’apparition d’autres initiatives de ce type, tant le droit commence à être considéré comme un moyen prompt à lutter contre la crise environnementale.

  • Toutes les newsletters des affaires climatiques !

    Toutes les newsletters des affaires climatiques !

    Notre Affaire à Tous publie chaque mois une newsletter sur les recours climatiques à travers le monde ! L’ambition de cette newsletter est de montrer que ces actions, que nous portons et accompagnons, sont loin d’être uniques ! Nous souhaitons donner les moyens à toutes et tous de comprendre les enjeux de telles actions en justice à travers le monde, face à l’urgence climatique. 

    Elle est destinée aux citoyen-nes, aux juristes, aux académiques, à toutes celles et ceux qui souhaitent s’emparer du sujet de la justice climatique, sous le prisme du droit.

    Newsletter n°22 / 20 mai 2025

    Vers une reconnaissance implicite des droits de la nature par les juridictions françaises ?

    Alors que les scientifiques annoncent l’arrivée de la sixième extinction de masse du fait des activités humaines, les normes juridiques et les juridictions doivent plus que jamais protéger le vivant. En France, la protection de la biodiversité passe notamment par la reconnaissance d’espaces et d’espèces à protéger des destructions humaines. Une protection est accordée en fonction de la vulnérabilité et de l’importance de chaque espèce ou espace, sans les considérer comme des entités dotées de droit comme le sont les humains. 

    Petit à petit, la frontière entre droits fondamentaux et protection du vivant s’amenuise au fil des décisions des juridictions administratives (I) et certaines décisions peuvent s’analyser comme reconnaissant implicitement des droits à la nature (II).

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    Newsletter n°21 / 27 janvier 2025

    Encadrement juridique des impacts environnementaux de l’élevage

    En France, l’agriculture utilise 58 % de l’eau douce consommée annuellement. Cette eau sert principalement à l’abreuvage des animaux et à l’irrigation des cultures.
    Si l’agriculture ne peut se faire sans eau, les quantités consommées varient grandement selon le système d’agriculture et la nourriture produite. Un autre enjeux de l’agriculture est la pollution de l’eau, qu’elle soit prévue ou prévisible ou accidentelle.
    En l’absence de volonté politique, des contentieux nationaux et locaux traditionnels mais également des contentieux innovants sont envisageables.

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    Newsletter n°20 / 30 mai 2024

    Point sur les procès climatiques à travers le monde

    Alors que la crise climatique continue de s’aggraver et que les gouvernements du monde entier peinent souvent à adopter des mesures adéquates, les tribunaux s’imposent comme des arènes clés pour contester l’inaction et exiger des actions concrètes en faveur du climat. Dans ce vingtième numéro, nous souhaitions revenir sur l’évolution des contentieux climatiques, durant ces cinq dernières années et sur les perspectives qu’ils ouvrent

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    Newsletter n°19 / 26 janvier 2024

    Les projets miniers de lithium

    Pour cette dix-neuvième newsletter des affaires climatiques et environnementales, vous trouverez en focus, le quatrième et dernier chapitre de notre série sur la saga du lithium. La question de l’encadrement juridique de l’extraction du lithium est, cette fois-ci, analysée sous l’angle des standards de l’ESG (gouvernance environnementale et sociale de l’entreprise)

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    Newsletter n°18 / 17 octobre 2023

    La directive sur le devoir de vigilance – CSDDD

    La France en 2017, et par la suite l’Allemagne ont été à l’initiative de lois nationales sur le devoir de vigilance des entreprises en matière environnementale et de protection des droits humains. Ces législations ont imposé des obligations de vigilance aux entreprises afin qu’elles identifient et préviennent les risques d’atteinte à l’environnement et des violations de droits humains qui peuvent être causés par leurs activités économiques. 

    Le projet de directive européenne sur le devoir de vigilance pourrait être utilisé comme nouveau fondement à des recours contre les sociétés qui ne respecteraient pas ce devoir.

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    Newsletter n°17 / 27 juin 2023

    L’avis consultatif devant les juridictions internationales : un outil pour faire avancer le droit du climat ?

    Le contentieux climatique et environnemental est plus dynamique que jamais. Tous les jours ou presque, un tribunal à travers le monde est appelé à se prononcer sur le sujet, une requête est introduite ou, à tout le moins, un article est rédigé sur le sujet.

    Vous pourrez, ainsi, lire en focus un article sur les demandes d’avis consultatif devant les juridictions internationales en matière climatique étayé d’entretiens de trois experts sur le sujet.

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    Newsletter n°16 / 20 janvier 2023

    Le traité sur la Charte de l’énergie

    Fin janvier, nous organisons une conférence relative au Traité sur la Charte de l’énergie, à la fois en présentiel à l’Académie du Climat à Paris mais, également, via visioconférence. Un article vous est proposé, dans cette newsletter, afin de vous partager les grandes lignes du sujet.

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    Newsletter n°15 / 21 octobre 2022

    Droits de la nature et accès à la Justice, les exemples novateurs de l’Inde, la Colombie et l’Équateur

    L’équipe du groupe de travail veille-international a travaillé en collaboration avec le groupe “droits de la nature”, suite à la sortie de l’ouvrage “Les droits de la nature, vers un nouveau paradigme de protection du vivant” afin de vous offrir une vue d’ensemble des outils juridiques existant, en droit comparé, permettant un début de protection de ces droits, que vous retrouverez dans le focus de notre lettre.

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    Newsletter n°14 / 31 mars 2022

    La proposition de directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises

    Dans ce quatorzième numéro nous avons choisi de traiter, en focus de la proposition de directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises. Vous pourrez, par ailleurs, écouter notre podcast sur les suites de l’Affaire du Siècle. Bonne lecture !

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    Newsletter n°13 / 21 décembre 2021

    La reconnaissance d’un droit universel à un environnement sain !

    Dans ce treizième numéro de notre newsletter des affaires climatiques et environnementales, nous vous proposons de revivre notre webinaire sur le droit à un environnement sain. Découvrez également des fiches d’arrêt sur six affaires climatiques récentes et huit affaires environnementales. Bonne lecture !

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    Newsletter n°12 / 17 septembre 2021

    Ecocide, l’occasion manquée

    Dans cette douzième édition de notre newsletter des affaires climatiques et environnementales, notre focus porte sur la question de l’écocide et sur son entrée dans le droit pénal de l’environnement français. Découvrez également des fiches d’arrêt sur quatre affaires climatiques récentes et deux affaires environnementales. Bonne lecture !

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    Newsletter n°11 / 3 juin 2021

    Droit de propriété et crise climatique

    Dans ce onzième numéro de la newsletter des affaires climatiques, nous vous proposons de lire un article sur la confrontation de la protection du droit de propriété avec la crise climatique et de la façon dont sa protection devra être, à l’avenir, repensée. Découvrez également des fiches d’arrêt sur quatre recours climatiques récents et six affaires environnementales. Bonne lecture !

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    Newsletter n°10 / 3 mars 2021

    Affaire du Siècle et droit à un environnement sain

    Dans le dixième numéro de la newsletter des affaires climatiques, nous vous proposons de lire un article sur la récente décision de l’Affaire du Siècle. Puis, vous pourrez découvrir la seconde partie d’une étude qui porte sur le droit à un environnement sain dans la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne. Découvrez également des fiches d’arrêt sur trois recours climatiques récents et six affaires environnementales. Bonne lecture !

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    Newsletter n°9 / 18 novembre 2020

    Droit à un environnement sain

    Dans ce neuvième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous vous proposons de lire la première partie d’une étude qui porte sur le droit à un environnement sain dans la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne. Puis, découvrez, des fiches d’arrêts sur trois nouveaux contentieux climatiques et cinq récentes affaires environnementales. Bonne lecture !

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    Newsletter n°8 / 16 septembre 2020

    Droits de la nature et droits humains

    Pour le huitième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous fait un focus sur ce qu’impliquerait pour les droits humains, de protéger les droits de la nature ! La protection des droits de la nature doit-elle se faire au détriment de la protection des droits humains ? Ou, finalement, est-ce que cette nouvelle protection ne permet pas d’accroître la protection de l’ensemble des droits fondamentaux attachés à la personne humaine ?

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    Newsletter n°7 / 30 juin 2020

    Libertés fondamentales, protection de la santé et crise environnementale

    Pour le septième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous se concentre sur la protection de la santé et des libertés fondamentales face à la crise environnementale ! Nous vous proposons également un panorama des affaires climatiques internationales de ces derniers mois et quelques affaires environnementales.

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    Newsletter n°6 / 14 avril 2020

    L’ONU saisie de la question climatique

    Pour le sixième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous met en avant la question climatique saisie par l’ONU ! Cette newsletter regroupe notamment trois actions récentes devant différents organes de l’ONU, qui viennent en interroger le rôle  à la lumière des contentieux climatiques grandissant. Nous vous proposons également un panorama des actualités juridiques de ces derniers mois sur la justice climatique (Juliana, Urgenda) et les droits du vivant.

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    Newsletter n°5 / 27 novembre 2019

    Les multinationales pollueuses devant les tribunaux !

    Pour le cinquième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous met en lumière la responsabilité des multinationales pollueuses face au dérèglement climatique ! De l’affaire Chevron en Equateur, à l’affaire contre Shell aux Pays-Bas, en passant par l’affaire Total en France et ExxonMobil aux Etats-Unis, nous montrons que le mouvement pour la justice climatique s’engage à mettre fin à l’impunité des multinationales pollueuses, directement responsables des atteintes aux droits humains et à l’environnement.

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    Newsletter n°4 / 19 septembre 2019

    Les affaires climatiques dans l’Union Européenne

    Pour le quatrième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous met en lumière les actions en justice pour le climat en Europe ! Du People’s Climate Case, à l’affaire Urganda aux Pays-Bas, en passant par la Norvège, l’Irlande et l’Autriche, nous montrons que le mouvement pour la justice climatique prend une place toute particulière dans l’Union Européenne. 

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    Newsletter n°3 / 5 juillet 2019

    Les droits fondamentaux au coeur des affaires climatiques !

    Pour le troisième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous met en lumière la question des droits fondamentaux ! Nous montrons que le mouvement pour la justice climatique se développe aux quatre coins du monde.

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    Newsletter n°2 / 6 juin 2019

    La jeunesse prend d’assaut les Cours !

    Pour le deuxième numéro de la newsletter des affaires climatiques, Notre Affaire à Tous met en lumière la jeunesse devant les tribunaux ! Parce que les jeunes et futures générations subiront de plein fouet le dérèglement du climat et en seront parmi les premières impactées ! 

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    Newsletter n°1 / 2 mai 2019

    Partout dans le monde la justice climatique avance !

    Le premier numéro de notre newsletter dresse un état des lieux des victoires emblématiques de la justice climatique à travers le monde, à l’image du procès gagné par l’association Urgenda contre le manque de moyens utilisés par l’Etat néerlandais pour protéger ses citoyen-nes des impacts du changement climatique. 

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  • Juliana devant la Cour d’Appel de Portland

    Exercising my ‘reasoned judgment,’ I have no doubt that the right to a climate system capable of sustaining human life is fundamental to a free and ordered society.” – U.S. District Judge Ann Aiken

    En ce jour, la phase d’audience des parties dans l’affaire qui oppose Juliana aux Etats-Unis, aura lieu devant la Cour d’appel du Neuvième Circuit des Etats-Unis (U.S. Ninth Circuit Court of Appeals) à Portland dans l’Oregon.

    Afin de recontextualiser cette nouvelle étape de la procédure, il est important de rappeler les débuts de l’affaire : C’est en août 2015 que tout a commencé. Un groupe de 21 jeunes, alors âgé-es de 19 ans et moins, leur voix portée particulièrement par la jeune femme Kelsey Cascadia Rose Juliana, décida de poursuivre le gouvernement des Etats-Unis en justice par le dépôt d’une plainte constitutionnelle déposée devant la Cour du District de l’Oregon, aux côtés des associations « Our Children’s Trust » et « Earth Guardians« .

    La Cour américaine entrouvre la porte à la justice climatique

    Le principal argument des plaignants consiste à soulever que les actions du gouvernement, qui contribuent de fait au changement climatique, ont un sérieux impact, violant alors leurs droits fondamentaux et constitutionnels à la vie, à la liberté et à la propriété. Au sein de cette affaire, les juges Thomas Coffin et Ann Aiken ont joué un rôle majeur, notamment en rejetant les motions de rejet (requêtes faites par le gouvernement à la Cour visant à rejeter le recours), invoquées par le gouvernement et les industriels fossiles.

    Le 30 juillet 2018, la Cour suprême des Etats-Unis (U.S. Supreme Court), la juridiction la plus élevée du pays, juge unanimement en faveur du groupe de jeunes plaignant-es.

    En plus des dégradations et crimes contre l’environnement commis et autorisés par l’administration Trump, par l’autorisation de projets climaticides et le retrait de l’Accord de Paris, le gouvernement conservateur a activé tous les leviers pour retarder le moment où il devra faire face aux tribunaux pour l’atteinte aux droits constitutionnels des plaignant-es que constitue la politique – ou la non-politique – climatique américaine.

    Face au blocage politique, les jeunes plaignant-es, derrière Juliana, ont marqué leur détermination en février 2019, en demandant à la Cour d’ordonner au gouvernement de ne pas délivrer de permis ni de contrats miniers pour l’extraction de fer, d’hydrocarbures offshore etc. Une manière de rappeler que la décision de la Cour est un levier capable de stopper, de prévenir, le cas échéant de sanctionner, le gouvernement de telles actions climaticides.

    Nous sommes là.

    Alors que les jeunes plaignant-es feront face ce jour à la Cour d’appel du Neuvième Circuit des Etats-Unis, le soutien que nous pouvons leur apporter est essentiel. L’histoire qu’est en train d’écrire l’administration américaine en niant la possibilité pour ces jeunes d’avoir accès à la justice et à un avenir n’est pas celle que nous souhaitons raconter aux générations à venir. Ce n’est pas l’histoire que nous laisserons s’écrire sous nos yeux.

    Nous sommes là.

    Et nous ne sommes pas là pour faire du plaidoyer auprès de gouvernements qui marcheront d’un pas en avant pour reculer de deux le lendemain.

    Nous ne sommes pas là pour bloquer, encore une fois, un projet climaticide alors même que trois autres sont en construction ailleurs.

    Nous ne sommes pas là pour contester une loi mettant en danger l’environnement alors même que c’est tout un système qui est à déconstruire.

    Dans le monde entier, nous sommes là, et nous levons pour exiger des normes juridiques contraignantes en matière climatique et environnementale, qui fera advenir la justice pour toutes et tous. Aujourd’hui, nous exprimons notre soutien et solidarité pour tou-tes celles et ceux qui, en France et ailleurs dans le monde, défendent la possibilité d’un monde différent devant les Cours de justice en notre nom à tou-tes.

    Aujourd’hui, ces jeunes vont faire face aux juges de la Cour d’appel de Portland. Mais ils et elles ne seront pas seul-es. Ils seront aux côtés des 881 plaignant-es qui ont contraint le gouvernement Néerlandais à réhausser ses objectifs climatiques en 2015; aux côtés des 10 familles qui ont porté plainte face aux institutions Européennes en mai 2018 pour manquement à la protection de leurs droits humains fondamentaux face aux dégradations environnementales et climatiques; aux côtés de l’agriculteur péruvien qui fait face à l’entreprise allemande RWE, aux côtés des deux millions de signataires de l’Affaire du Siècle qui soutiennent l’action en responsabilité face à l’Etat Français, garant de l’Accord de Paris; aux côtés des millions de jeunes mobilisé-es pour leur droit à un avenir dans les rues et écoles du monde entier, aux côtés de Ridhima, Dinesh, Anne, Raphaël… qui se sont levés courageusement pour leurs droits à la dignité et à un environnement sain.

    Le seul temps qu’il nous reste est le temps de l’action immédiate. Aux côtés de Juliana et des 21 jeunes plaignant-es de #YouthVsGov, nous sommes déterminé-es à affronter nos gouvernements et dirigeant-es devant les tribunaux, si ceux-ci continuent à dépasser les lignes rouges garantissant la protection de nos droits et ceux de la nature face au changement climatique.

    Et nous ne sommes pas là pour pleurer quelques larmes de témoignage dans une opération de communication devant les juges. Nous sommes là pour gagner.

  • L’Affaire Climat : La Belgique a également son Affaire du Siècle !

    Dans le sillon de l’affaire Urgenda, les citoyen-nes belges ont recours aux tribunaux pour exiger une politique climatique ambitieuse à travers l’Affaire climat (Klimaatzaak) ! Et chaque citoyen-ne belge peut prendre part, juridiquement, à cette action, en devenant co-demandeur aux côtés de Klimaatzaak et de ses avocat-es. Déjà plus de 58 000 citoyen-nes ont rejoint le recours pour le porter, ensemble, et faire reconnaître la responsabilité de l’Etat Belge pour la protection de leurs droits. Et il est encore temps de les rejoindre !

    Nos voisin-es demandent à l’Etat fédéral et aux trois Régions (la Région flamande, la Région wallonne et la Région Bruxelles-Capitale) de tenir leurs engagements, à savoir la réduction, d’ici à 2020, de 40 % des émissions de gaz à effet de serre en Belgique par rapport à celles émises en 1990.

    Après une première mise en demeure en 2014, suivie d’une absence de réponse de la part des ministres compétents, l’Affaire climat assigne en justice les quatre autorités belges en 2015. La procédure s’éternise pour des questions linguistiques, chaque région plaidant pour que le procès soit tenu dans leur langue respective. Le 20 avril 2018, l’Affaire climat peut enfin commencer ! 2019 est l’année du dépôt des conclusions de chaque partie prenante. En 2020 débuteront les plaidoiries !

    A l’image de l’Affaire du siècle, Klimaatzaak a ouvert une procédure unique : la possibilité pour chaque citoyen-ne belge de s’associer juridiquement à ce recours inédit pour déposer, ensemble, l’affaire qui peut tout changer en matière climatique, avec déjà plus de 58 000 co-demandeurs ! Plus le nombre de signataires sera élevé, plus la pression exercée sur les gouvernements sera forte !

    Les recours contre l’Etat se multiplient dans le monde. Notre Affaire à tous est partie prenante d’un véritable mouvement mondial, qui exige que les différents gouvernements tiennent leurs responsabilités et leurs engagements en matière climatique et protègent les droits de leurs citoyen-nes, qu’ils soient inscrits dans les textes de loi ou les sommets internationaux.

    Ce mouvement n’a pas de frontières, ensemble nous sommes une force immense !

  • CP / L’impunité doit cesser : Milieudefensie attaque Shell en justice pour un procès qui s’annonce historique, avec le soutien de Notre Affaire à Tous

    L’irresponsabilité et l’impunité des grands pollueurs doit cesser : la justice climatique, maintenant !

    La Haye, 5 avril 2019. Cet après-midi, les Amis de la Terre Pays-Bas – Milieudefensie ont remis  à Shell, au nom de plus de 30 000 personnes de 70 pays, une assignation pour obliger formellement l’entreprise à cesser de porter atteinte au climat. Aux côtés de nombreuses associations et citoyen-nes, Notre Affaire à Tous, à l’initiative de l’interpellation de la pétrolière Total S.A. en octobre dernier par 13 collectivités affectées par le dérèglement climatique, fait partie des soutiens officiels deà cette action en justice.

    Au travers de cette assignation, MilieuDefensie démontre que l’entreprise Shell connaissait depuis longtemps le problème du changement climatique (2), et ses contributions, sans pour autant remettre en cause ses activités et son modèle économique dévastateur. Alors que Shell reconnaît que l’industrie fossile a la responsabilité d’agir face au dérèglement du climat et déclare qu’elle « soutient avec force » l’Accord de Paris, la multinationale a continué de faire du lobbying contre les politiques climatiques et à investir des milliards dans l’extraction de pétrole et de gaz. Cette attitude est non seulement incompatible avec les objectifs climatiques mondiaux, mais elle est aussi illégale, en ce qu’elle déroge aux obligations de respect des droits humains fondamentaux.

    L’assignation démontre que les ambitions actuelles de Shell en matière de climat ne permettent aucune diminution des émissions et qu’elles contribueraient en fait à dépasser de beaucoup la limite de 1,5 degré de réchauffement planétaire. En cela, les requérants soutiennent que Shell manque à son devoir de diligence et met en danger les droits humains en amoindrissant sciemment les possibilités du monde de rester en-deçà de 1,5º C, en s’appuyant notamment sur le constat d’une violation par Shell des articles 2 et 8 de la Convention européenne des droits de l’homme (4) – droit à la vie et droit au respect de la vie privée et familiale. Dans l’affaire historique d’Urgenda contre les Pays-Bas (5), la cour d’appel néerlandaise avait créé un précédent en statuant que le fait de ne pas atteindre les objectifs climatiques constituait une violation des droits des citoyen-nes – La cour avait ordonné à l’État néerlandais de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici à 2020.

    L’avocat Roger Cox qui, représentait précédemment Urgenda, dirige maintenant l’action judiciaire de Milieudefensie contre Shell. Selon lui, « Ce qui rend unique ce cas, si nous gagnons, c’est que Shell, en tant qu’une des plus grandes multinationales du monde, serait légalement contraint à changer son modèle économique. Nous nous attendons également à ce que cela ait un effet sur les autres entreprises du secteur des énergies fossiles, augmentant la pression pour qu’elles changent. »

    Si les requérants ont gain de cause, le tribunal pourra décider que, d’ici à 2030, Shell devra réduire ses émissions de CO2 de 45 % par rapport à celles de 2010, et les porter à zéro pour 2050, en adéquation avec les objectifs de l’Accord de Paris. Cela aurait de fortes implications, car Shell serait forcée de se détourner des énergies fossiles.

    Sara Shaw, coordinatrice du programme Justice climatique & énergie de Friends of the Earth International, explique : « Dans des documents des années 1990 qui ont été divulgués (6), Shell prédisait que les organisations écologistes allaient un jour poursuivre en justice l’entreprise si celle-ci ne suivait pas les avertissements de ses propres chercheurs. Ce jour est arrivé. La multiplication des procès climatiques (7) va obliger les multinationales climaticides comme Shell à rendre des comptes, et finira par les obliger à s’arrêter net ».

    Paul Mougeolle, juriste et chargé du groupe responsabilité des multinationales au sein de Notre Affaire à Tous, qui dirige l’action des collectivités face à Total en France : « Nous sommes aux côtés de Milieudefensie dans cette démarche de justice. Shell fait partie des plus grands contributeurs au changement climatique (environ 1,8% des émissions de GES), tout comme Total (environ 1%). Or, ces entreprises manquent complètement à leurs obligations car elles n’engagent pas une transition énergétique suffisante pour contenir le réchauffement à un degré soutenable pour la planète et l’humanité: en cela, ce sont nos droits, et ceux du vivant, qui sont affectés par cette irresponsabilité et cette impunité. Si ces entreprises ne le font pas d’elles-mêmes, il ne nous reste d’autre choix que de les attaquer en justice pour les y contraindre. En France, et ailleurs dans le monde, nous resterons uni-es et déterminé-es pour faire advenir la justice climatique grâce au le courage des juges. »

    Contacts presse

    • Paul Mougeolle, Notre Affaire à Tous : 07 54 83 46 75 ou 0049 157 57 05 61 66 – paul.mougeolle@notreaffaireatous.org
    • Juliette Renaud, Amis de la Terre France : 09 72 43 92 61 ou 06 37 65 56 40 – juliette.renaud@amisdelaterre.org
    • Lowie Kok, Milieu Defensie : +31 (0) 20 550 7333 ou Mobile : +31 (0) 63 4930173 
    • Sara Shaw, Friends of the Earth International : +44 (0)7974 008 270 – press@foei.org

    Références et notes à l’intention des rédacteurs

    Le résumé de l’assignation est disponible ici. 

    L’année dernière, les Amis de la Terre Pays-Bas ont lancé la première étape de l’action en justice contre Shell en lui adressant, le 3 avril 2018, un mise en demeure. Lire la réponse de Shell du 28 mai 2018 à la lettre des Amis de la Terre Pays-Bas. 

    (1) En février 2019, ActionAid Pays-Bas, Both ENDS Pays-Bas, Fossielvrij NL, Greenpeace Pays- Bas, les Jeunes Amis de la Terre Pays-Bas, Waddenvereniging, ont rejoint les Amis de la Terre Pays- Bas / Milieudefensie en tant que co-requérants.

    (2) A Crack in the Shell: New Documents Expose a Hidden Climate History (April 2018)

    (3) Rapport 2018 du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat

    (4) Convention européenne des droits de l’homme

    (5) L’action en justice d’Urgenda sur le climat contre le gouvernement néerlandais 

    (6) Rapport confidentiel de Shell sur l’effet de serre (1988) 

    (7) Plusieurs procès contre des entreprises pollueuses responsables du changement climatique existent dans le monde. Par exemple, en 2016, un agriculteur péruvien a poursuivi en justice la société charbonnière allemande RWE pour sa contribution à la fonte des glaciers. En 2017, plusieurs villes et États nord-américains ont intenté des procès contre Shell, BP, ExxonMobil et Chevron. En France, en octobre 2018, Notre Affaire à Tous, 3 ONG et 13 collectivités territoriales ont annoncé qu’ils lanceraient une potentielle action contre Total.

  • Participez au procès de la jeunesse pour le climat Youth VS Gov !

    En 2015, 21 jeunes on déposé un recours contre le gouvernement américain pour inaction climatique. C’est désormais l’affaire célèbre Juliana Versus USA. Depuis, le gouvernement américain ne cesse de faire repousser le procès, mais une date est enfin prévue : du 3 au 7 juin, dans l’Oregon ! Les jeunes ont déjà en partie gagné : suite à la décision du juge de l’Oregon Ann Aiken le 29 juin 2018, leur droit à un climat stable capable de soutenir la vie humaine a été mise sur la table et doit désormais être tranché.

    Plus d’infos sur le procès Youth VS Gov

    L’association américaine Zero Hour, menée par Jamie Margolin va déposer un rapport d’amicus curiae (« ami de la cour ») en soutien des plaignant.e.s.

    Vous avez moins de 25 ans ? Soyons des centaines et des centaines de jeunes français-es (moins de 25 ans) à soutenir leur démarche, pour elles et eux, et pour l’humanité, car le climat se joue des frontières !

    Prenez part au procès qui définira notre avenir commun.

    Ajoutez votre soutien à celui de 3000 jeunes qui ont déjà signé. La date butoir est ce 1er mars ! Soyons rapides !

    J’ai moins de 25 ans et je soutiens l’action de Youth Vs Gov

  • «  Nous sommes la nature qui se défend ! »

    Who runs the world ? Youth !

    Le vendredi 22 février, ils étaient entre 5000 et 8000 à défiler dans les rues de Paris, et des dizaines de milliers d’autres partout dans le monde. Leur moyenne d’âge : 16 ans. Leur constat : l’inaction climatique met en danger leur avenir.

    Mené-es par des jeunes femmes de Belgique Anuna de Wever, Kyra Gantois, Adelaïde Charlier, de France avec Ysée Parmentier, et avec la présence exceptionnelle de Greta Thunberg, ces milliers de jeunes restent déterminé-es à faire la grève tous les vendredis jusqu’à ce que nos dirigeant-es engagent des actions concrètes pour préserver leur avenir. Chiche ?

    Face à l’urgence climatique, le mouvement des grèves pour le climat a fait ses premiers pas en France le 15 février dernier.  Les étudiant-e-s et lycéen-ne-s étaient un peu plus d’un millier à se réunir pour ce premier vendredi de mobilisation. Pourquoi ? Demander au gouvernement de respecter ses engagements de réduction de gaz à effet de serre et protéger leurs droits. Leur moyen d’action ? Chaque début de semaine, les jeunes donnent une leçon au gouvernement et demandent la mise en œuvre immédiate d’une mesure pour atteindre la justice climatique. Si le gouvernement ne réagit pas, chaque vendredi, ils et elles se réunissent, et entrent en désobéissance pour porter leurs revendications.

    Un mouvement mondial

    Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement mondial qui se construit et se renforce semaine après semaine avec pour objectif une grève internationale de la jeunesse prévue le vendredi 15 mars. Sous l’impulsion de Greta Thunberg, la suédoise de 16 ans qui a lancé le mouvement de grève « Fridays for Future » en août 2018, le mouvement a grandi, a inspiré des milliers d’autres jeunes et s’est répandu sur plusieurs continents. D’abord repris en Australie, il a voyagé jusqu’en Europe de l’Ouest, où les mobilisations ont réuni plus de 35 000 jeunes à Bruxelles en janvier. Et cette mobilisation avait déjà commencé aux Etats-Unis, avec le mouvement This is Zero Hour créé par Jamie Margolin, qui avait mis plusieurs dizaines de milliers de jeunes dans les rues et devant le Pentagone en juillet 2018 et qui soutiennent et ont largement rejoint les actions en justice engagées par nos partenaires outre-atlantique Our Children’s Trust. This is Zero Hour a d’ailleurs lancé un large appel à soutien pour confirmer la tenue du premier procès climatique américain, que l’administration Trump ne cesse de faire repousser. A la tête de proue de ce mouvement historique, des jeunes femmes déterminées à bousculer le cours des choses, pour la préservation de leurs droits.  

    « Pourquoi aller à l’école si notre futur est en danger ? »

    Très souvent impulsé par des jeunes femmes lycéennes et collégiennes, ce mouvement veut obliger les gouvernements à agir pour protéger leurs droits et ceux des générations futures. En France, la jeune collégienne Ysée Parmentier a été la première à rejoindre la cause. L’inaction actuelle des dirigeant-e-s, des institutions qui nous représentent et des entreprises qu’ils subventionnent leur vole la chance d’un avenir prometteur. Le changement climatique n’est pas une menace future. Il s’agit d’ores et déjà d’une menace qui affecte les citoyennes et citoyens et leur fait subir des préjudices, qu’ils soient écologiques, moraux, physiques ou encore économiques. La dérégulation du climat menace dès aujourd’hui le futur des jeunes générations et des générations à venir. C’est pourquoi ils et elles se soulèvent et disent haut et fort que l’inaction climatique est illégale. Les responsables font la sourde oreille ? Sécher les cours et descendre dans la rue devient alors nécessaire pour les contraindre à l’action !

    Notre Affaire à Tous apporte tout son soutien à ces jeunes qui se mobilisent et veulent changer le monde. Notre association, composée très majoritairement de jeunes femmes, juristes ou non, se réjouit de l’émergence de ces nouvelles modèles, et de cette énergie nouvelle impulsée avec détermination par ces jeunes femmes partout dans le monde. Depuis l’émergence de ce soulèvement de la jeunesse en juillet dernier aux Etats-Unis, nos membres ont rencontré et échangé avec nombre de représentant-e-s de syndicats et associations de jeunesse pour les accompagner dans ce combat si nécessaire pour la préservation de leur avenir, et leur donner la possibilité, immense, essentielle, d’avoir le choix. Ensemble, nous sommes convaincu-e-s que nous parviendrons à atteindre la justice climatique, en contraignant nos dirigeant-e-s à l’action. Nous soutenons les organisations françaises de jeunesse, lycéennes et étudiantes, appelons et accompagnerons avec la même détermination et énergie tout-tes les jeunes qui le souhaiteront à la mobilisation des jeunes le 15 mars prochain, sur tout le territoire français ! 

  • Communiqué de Presse : Plus de 169 000 européens apportent leur soutien au Recours Climat Citoyen

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE/ Notre affaire à tous, le 13 novembre 2018

    En ce mardi 13 novembre 2018, à trois semaines de l’ouverture de la COP24, ce sont plus de 169 000 signatures de soutien qui ont été transmises aux requérants du People’s Climate Case, le Recours Climat Citoyen faisant face à l’Union européenne, par les associations environnementales luxembourgeoises ASTM, Greenpeace, Mouvement Ecologique, natur & ëmwelt, ainsi que Wemove.eu et Climate Action Network (CAN) Europe. Cette pétition et ce soutien populaire montrent deux choses : d’une part, les citoyen-nes sont prêt-es pour un changement d’envergure en matière de politique climatique, d’autre part, les citoyen-nes européen-nes considèrent l’accès aux droits en matière climatique comme une nécessité.

    Avec cette pétition, les plaignant-es s’arment d’un outil supplémentaire pour montrer le soutien populaire à leur démarche juridique, et d’un argument solide devant le juge : Ce soutien massif des européen-nes à la démarche de ces dix familles montre que les citoyen-nes sont prêt-es pour un changement d’envergure en matière de politique climatique.

    Pour Maurice Feschet, le requérant français : “Tout seul, face aux pertes de récoltes engendrées par les bouleversements climatiques, je n’ai pas grand pouvoir. Mais ce soutien de taille nous redonne courage et confiance en la légitimité et la nécessité de notre action pour faire changer les choses et demander une action ambitieuse de nos dirigeants au niveau européen pour nous protéger.

    Pour Marie Toussaint, Présidente de l’association Notre Affaire à Tous qui accompagne le recours en France, a déclaré : “Ce recours engagé par les familles plaignantes est un moyen d’assurer, pour chacun-e d’entre nous, un meilleur avenir et la protection de nos droits face aux dégradations environnementales. L’engouement autour de cette pétition le montre : les européen-nes s’inquiètent pour leurs droits et leur avenir, et souhaitent une action plus conséquente de leurs représentant-es. La COP24 sera l’occasion pour l’Union de réaffirmer leurs ambitions en réhaussant leurs objectifs !

    Roda Verheyen, avocate spécialiste en droit de l’environnement, et avocate des familles, a déclaré : « Le changement climatique est déjà un problème pour les tribunaux de nombreux pays européens et du monde entier. Les familles des plaignants font confiance aux tribunaux et au système juridique européen pour protéger leurs droits fondamentaux à la vie, à la santé, au travail et à un habitat sûr face au changement climatique « .

    Télécharger le Communiqué de Presse – 13 Novembre 2018

    Le communiqué du CAN (en anglais)

    Découvrir les visuels de l’action

    Contacts presse :

    Marie Toussaint, Présidente de Notre affaire à tous, 0642008868, marie@notreaffaireatous.org

    Goksen Sahin, Chargée de communication CAN Europe, goksen@caneurope.org

    Pour rappel : le 24 mai 2018, des familles du Portugal, d’Allemagne, de France, d’Italie, de Roumanie, du Kenya et des Fidji, ainsi que l’Association saami de la jeunesse, Sáminuorra de Suède, qui subissent déjà les effets dévastateurs du changement climatique, avaient saisi le Tribunal de Justice de l’UE afin de requérir du Parlement et du Conseil Européens une politique climatique assez ambitieuse pour protéger leurs droits. L’assignation en justice soulevait l’écart entre les ambitions actuelles de l’UE, visant une réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, bien en-deçà des besoins réels, estimés à au moins -55% d’émissions.

    Le résumé juridique du People’s Climate Case est disponible ici

    L’ensemble des documents juridiques relatifs à l’affaire est disponible ici

    Notre affaire à tous – Agir ensemble pour la justice climatique, association loi 1901 constituée à l’été 2015 faisant du droit un sujet autant qu’un outil de mobilisation pour protéger les communs et le vivant, s’inscrit dans le paysage mondial des recours climat et a pour objet d’initier ou d’accompagner des démarches juridiques en ce sens, et en faveur de la justice sociale et environnementale.